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Urbanisation au Mali : Les cités maliennes souffrent de l’insuffisance de l’offre de logements

Le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme en partenariat avec ONU-Habitat a organisé le lundi 25 juin 2018 un « petit déjeuner urbain » à l’’hotel Sheraton de Bamako. Le thème de cette rencontre portait sur « la mise en œuvre du nouveau programme pour les villes et de la Politique nationale de la Ville ». Il ressort de cette cérémonie que les cités maliennes, de manière générale, font face aux problèmes récurrents dont les difficultés d’accès aux services urbains de base, le casse-tête de l’assainissement, la dégradation de l’environnement, l’insuffisance de l’offre de logements, les difficultés liées à la gestion foncière, la faiblesse des ressources des collectivités, l’insécurité.

La cérémonie d’ouverture de ladite rencontre était présidée par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Cheick Sidya Sissoko dit Kalifa, en présence de son homologue du Développement local, Zoumana Mory Coulibaly, du représentant du directeur régional Afrique de ONU-Habitat, Meutchehe NGomsi et d’autres personnalités.

Après les mots de bienvenue du représentant du maire du district de Bamako, Ibrahima Dioni, le représentant du directeur régional Afrique de ONU-Habitat, Meutchehe NGomsi, a fait savoir que la population urbaine au Mali dépassera 13 millions d’habitants en 2030. Avant d’apprécier la politique de distribution des logements sociaux au Mali.

En outre, il a souhaité le changement des hommes et des institutions pour la bonne mise en œuvre de la Politique nationale de la ville. Enfin, le représentant du directeur régional Afrique de ONU-Habitat a souhaité que les villes maliennes soient transformées positivement d’ici 2036.

Selon le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, le nouveau programme pour les Villes, a un lien étroit avec l’ODD (Objectif du développement durable) N°11 : « Faire en sorte que les villes soient ouvertes à tous, sûres, résilientes et durables ». Cela introduit un changement de modèle avec l’émergence des recherches sur les villes, a-t-il précisé.

Il repose, dit-il, principalement sur cinq piliers à savoir : les politiques urbaines nationales ; la législation et la régulation urbaine ; la planification et la conception urbaine ; l’économie locale et la finance municipale ; et la mise en œuvre à l’échelle locale. « Malgré les efforts du Gouvernement du Mali, les cités maliennes de manière générale font face aux problèmes récurrents qui ont pour noms : l’étalement urbain, les difficultés d’accès aux services urbains de base, le casse-tête de l’assainissement, la dégradation de l’environnement, l’insuffisance de l’offre de logements, le manque d’infrastructures routières et de drainage, les difficultés liées à la gestion foncière, les problèmes de mobilité, la faiblesse des ressources des collectivités, l’insécurité et la marginalisation de certaines couches », a-t-il déploré.

Eu égard à ces enjeux insuffisamment traités par le passé, dit-il, le gouvernement a adopté, le 26 février 2014, la Politique nationale de la Ville (PONAV).

Ladite politique est assortie d’un Plan d’actions, dénommé « Programme de développement des villes du Mali (PRODEV) », qui doit réaliser un tournant décisif dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations ciblées et assurer un développement harmonieux de nos centres urbains.

« La Politique nationale de la ville (PONAV) est le cadre de référence pour un développement urbain durable permettant d’exploiter, au mieux, les avantages de l’urbanisation, tant au plan national qu’au niveau local, notamment les économies urbaines, tout en limitant les éventuelles conséquences néfastes et les externalités négatives… En outre, elle organise l’aménagement urbain en plusieurs phases et apporte des réponses correspondant à l’ampleur des problèmes de divers ordres que nos villes connaissent, tels que le délitement du tissu social, l’incivisme croissant, la faible capacité d’autofinancement des villes, la mauvaise gouvernance, le faible niveau d’assainissement et le manque d’infrastructures urbaines de base », a déclaré le ministre.

Enfin, il a mis l’accent sur les objectifs généraux de la Politique nationale de la ville qui sont entre autres : améliorer la qualité de vie dans les villes par un meilleur cadre de vie ; renforcer les économies locales pour améliorer les capacités d’autofinancement des villes et lutter contre le sous-emploi et la pauvreté ; favoriser l’expression des diversités socioculturelles, le renforcement de la citoyenneté locale et l’affermissement des principes démocratiques ; améliorer la gestion des villes.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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