Le 28 octobre 2024, une rencontre significative s’est tenue entre le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, et l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMSUNEEM), représentée par son secrétaire général, El Hadj Seydou Patrice Dembélé. Dans un contexte où l’éducation malienne fait face à de nombreux défis, cette rencontre illustre une volonté commune d’instaurer un climat apaisé et de refonder les bases de la structure estudiantine du pays.
Bamada.net-Avec la participation du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye, les échanges ont abordé plusieurs sujets sensibles, tels que le retard de paiement des bourses d’études, la dissolution controversée de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM), et l’éventuelle création d’une nouvelle organisation pour représenter les intérêts des étudiants. Pour beaucoup, cette audience symbolise une étape dans la réflexion sur la pacification de l’espace scolaire et universitaire, ainsi qu’une réponse aux préoccupations croissantes des étudiants.
Vers une Nouvelle Représentation Étudiante
Depuis quelques années, l’AEEM est au centre des critiques en raison des actes de violence récurrents entre ses membres. Pour l’AMSUNEEM, il devient urgent de réformer cette organisation, voire de créer une nouvelle structure, plus inclusive et mieux adaptée aux besoins des étudiants. À travers les mots de son secrétaire général, El Hadj Seydou Patrice Dembélé, l’AMSUNEEM propose une solution de rupture avec les anciennes pratiques qui, selon eux, ont trop longtemps engendré des tensions. Une nouvelle structure pourrait ainsi non seulement apaiser les relations au sein du milieu estudiantin, mais aussi permettre un suivi plus efficace des préoccupations spécifiques à chaque région et institution.
À Lire Aussi : RENCONTRE AMSUNEEM-AEEM : Les problèmes urgents à l’ordre du jour
À Lire Aussi : L’AMSUNEEM A LA PRIMATURE
Le Dossier Sensible des Bourses d’Études
Les retards dans le versement des bourses constituent un autre point de tension entre les étudiants et les autorités. Cette question, abordée durant l’audience, illustre la difficulté de gestion dans un contexte de superposition d’années académiques et de procédures administratives parfois complexes. Le ministre Pr Kansaye a assuré que les fonds nécessaires étaient débloqués, mais il a également reconnu que les lenteurs administratives continuent de pénaliser de nombreux étudiants. Cette déclaration montre la prise de conscience des autorités, mais révèle également l’ampleur des efforts nécessaires pour parvenir à une régularité dans le versement de ces aides cruciales pour les étudiants les plus vulnérables.
Une Association au Service de la Transition
Au-delà de la question étudiante, l’AMSUNEEM a profité de cette rencontre pour réitérer son soutien à la Transition et pour affirmer son engagement dans le processus de pacification et de développement du Mali. « Notre mission est d’œuvrer pour un climat de paix et d’unité nationale », a rappelé Dembélé. L’organisation se veut donc non seulement un acteur de la stabilisation de l’éducation, mais également un partenaire de la Transition dans ses efforts pour la paix, notamment à travers le Dialogue Inter-Malien et les États généraux de l’Éducation.
Une Nouvelle Ère pour l’Éducation Malienne ?
Cette audience entre le Président de la Transition et l’AMSUNEEM laisse entrevoir des perspectives prometteuses pour l’avenir de l’éducation au Mali. La création d’une nouvelle structure étudiante, si elle se concrétise, pourrait marquer le début d’une ère plus stable et plus inclusive pour les élèves et étudiants maliens. Reste à voir si ces propositions trouveront un écho favorable auprès des autorités et si elles pourront répondre aux attentes des milliers de jeunes qui espèrent un meilleur avenir éducatif.
NB : Toute reproduction, intégrale ou partielle, sans une autorisation explicite de notre part est strictement interdite. Cette action constitue une violation de nos droits d’auteur, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire respecter ces droits.
Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net