Nkosazana Dlamini-Zuma a annoncé son retrait au terme de son mandat de quatre ans à la tête de l’Union africaine. Mais sa succession semble poser problème eu égard aux sons discordants qui se font entendre depuis Kigali. Les pays ouest-africains, notamment, demandent le report de la désignation du nouveau président de la Commission
Nkosazana Dlamini-Zuma, partie pour rester ?
Nkosazana Dlamini-Zuma ne compte pas rempiler pour un nouveau mandat à la présidence de la commission de l’Union Africaine. Le 27e sommet des chefs d’État qui se tient à Kigali au Rwanda sera l’occasion de lui trouver un successeur. A cet effet, Pelonomi Venson-Moitoi et Agapito Mba Mokuy, respectivement ministres des Affaires étrangères du Botswana et de Guinée équatoriale ainsi que Specioza Wandira-Kazibwe, ancienne vice-présidente d’Ouganda, se sont portés candidats. Pendant que chaque staff multiplie rencontres et lobbyings pour s’attirer la faveur du scrutin, un coup de théâtre se produit.
Les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) demandent le report du scrutin. Le motif évoqué par ceux-ci est la réouverture de la liste des candidatures. N’étaient-ils pas informés de la date de clôture du dépôt des dossiers de candidature ? Cette volte-face des pays de l’Afrique de l’Ouest a courroucé certains participants. Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères, a donc martelé : « Le point de vue de mon pays et d’un certain nombre d’autres pays est que nous avons besoin d’un leadership pour la Commission. Et ce, sans délai. Mon sentiment est que cette élection va avoir lieu et nous sommes prêts pour cela. »
Les débats sont donc ouverts et il revient aux Chefs d’État, ce dimanche, de trouver la formule adaptée à la situation. Certains observateurs annoncent d’ores et déjà qu’aucun candidat ne serait à mesure de remporter lesdeux tiers de voix requis. En pareille occurrence, la succession de Dlamini-Zuma pourrait être reportée au sommet d’Addis-Abeba, en janvier prochain.
Source: Afrique-sur7