“Nous sommes informés d’un incident récent au Mali dans lequel des roquettes ont été tirées par un hélicoptère des forces armées maliennes à proximité d’un détachement britannique“, a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense dans un message à l’AFP.
“Tout le personnel britannique est sain et sauf et les circonstances de l’incident font l’objet d’une enquête“, a-t-il ajouté.
Les faits ont eu lieu près de Tessit, près de Gao, dans l’est du pays.
La semaine dernière, le vice-représentant américain à l’ONU Richard Mills avait dénoncé un incident “inacceptable” ayant eu lieu le 22 mars dans lequel un hélicoptère malien avait “tiré six roquettes près de soldats de la paix dans l’est du Mali”.
Selon un diplomate s’exprimant sous couvert de l’anonymat, des paramilitaires de la société paramilitaire russe Wagner pourraient être impliqués dans cet incident au côté de l’armée malienne.
La France et les Occidentaux dénoncent l’appel fait, selon eux, par les autorités maliennes au groupe de sécurité privée russe Wagner, aux agissements controversés. Les autorités maliennes assurent ne pas recourir à des mercenaires et parlent de coopération d’Etat à Etat avec la Russie.
L’armée malienne a été accusée du massacre fin mars de centaines de civils à Moura (centre) avec la participation de mercenaires présumés de Wagner.
Le mandat de la mission Minusma, qui comprend quelque 14.000 militaires et policiers, arrive à échéance en juin. Plusieurs pays contributeurs de troupes ont entrepris de réexaminer leur participation au vu des derniers développements au Mali.
La fin des opérations française et européenne va priver les Casques bleus d’un soutien aérien et médical précieux et l’ONU est en train d’étudier le moyen de le minimiser.