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Un Congolais tué “à coup de pierre” en Inde

Il s’appelait Olivier Masonda et il était congolais. Le jeune homme de 28 ans était arrivé en 2012 de la République démocratique du Congo en Inde pour y poursuivre ses études et était récemment devenu professeur de français à New Delhi. Il est mort lors d’une violente bagarre vendredi 20 mai avec des habitants dans la capitale.

Faits divers

L’incident a eu lieu à Vasant Kunj, un quartier de la banlieue sud de New Delhi. Selon la police indienne, qui a visionné des images de vidéosurveillance, Olivier Masonda aurait eu un accrochage violent aux alentours de minuit avec trois personnes. Il attendait à ce moment-là un rickshaw, véhicule tricycle utilisé pour le transport de personnes en Inde.

Une bagarre a alors éclaté entre l’homme et ses assaillants. Selon la presse indienne, citant la police, la dispute aurait eu lieu car Olivier Masonda et les trois hommes souhaitaient louer les services du même véhicule.Encerclé, le jeune homme a été tabassé, ses assaillants finissant par lui lancer une grosse pierre sur le crâne.

Mais Olivier Masonda a-t-il été victime d’une attaque raciste ?

La police indienne a évacué cette thèse lors d’une conférence de presse, indiquant qu’il s’agissait d’un homicide en marge d’un règlement de compte. Elle a aussi indiqué que deux personnes avaient été arrêtées et qu’une était toujours recherchée.

Sur place vendredi soir, la délégation n’a pas trouvé le corps d’Olivier, qui avait déjà été emmené par la police. Il y avait énormément de policiers et une énorme pierre par terre, avec une flaque de sang. Ce n’est que le lendemain que nous avons retrouvé le corps d’Olivier à la morgue d’un hôpital non loin, avec une fracture du crane et de multiples blessures.

Pour l’instant, les circonstances de sa mort restent floues. Mais ce qui est certain, c’est qu’il est décédé en voulant aller prendre les transports en commun. En tout cas, pour un Africain, prendre un rickshaw à une heure tardive comme l’a fait Olivier, c’est très dangereux. J’ai souvent eu affaire à des conducteurs de ce type de véhicules qui refusaient de nous parler en anglais et de nous laisser monter. Parfois, nous avons aussi droit à des insultes du type “dans la jungle, on ne monte pas dans un taxi“. Et si vous avez le malheur de vous énerver, les passants prennent très rarement votre défense.

Contacté par France 24, le président de l’Association des étudiants africains en Inde (AASI), Abdou Brahim, a indiqué qu’il ne disposait pas d’assez de détails sur l’altercation pour se prononcer, mais que les agressions d’Africains “se répétaient”, une situation qu’il juge “très désolante“.

Ce n’est malheureusement pas la première fois que la communauté congolaise d’Inde est endeuillée par un décès brutal. Les incidents se multiplient : il y a deux ans, Yannick Twende avait été tué par balles à New Delhi lors d’un règlement de compte. Par ailleurs, quelques mois auparavant, une vingtaine d’étudiants congolais avaient été arrêtés par la police de Jalandhar qui enquêtait sur des vols de bagages, dans le nord du pays.

Source: Observateurs France 24

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