Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Un chef d’Aqmi, ravisseur présumé de deux Français, tué au Nord Mali lors d’une opération française

Un responsable d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali, organisateur présumé de l’enlèvement en 2011 de deux Français, a été tué lors d’une opération des forces spéciales françaises, a annoncé mardi l’état-major des Armées

operation serval soldats français nord mali kidal

 

Ce succès de la force française Barkhane, qui traque les jihadistes dans la zone sahélo-saharienne, est intervenu trois jours après la mort de six Casques bleus burkinabè dans une attaque dans le nord du Mali, la plus meurtrière contre la force de l’ONU en neuf mois, revendiquée par Aqmi.

L’opération, au cours de laquelle deux militaires français ont été blessés, s’est déroulée dimanche en fin d’après-midi dans la région de Kidal, un bastion de la rébellion à dominante touareg du nord-est du Mali.

« Au cours des combats, deux terroristes ont été capturés et un troisième, Ali Ag Wadossene, a été tué », selon un communiqué du porte-parole de l’état-major des Armées françaises, le colonel Gilles Jaron, précisant qu’il s’agissait « d’un des responsables opérationnels d’Aqmi dans la zone ».

Cette opération « déstabilise la chaîne de commandement d’une katiba (brigade) d’Aqmi » et « porte à nouveau un coup dur aux groupes armés terroristes au Sahel », ajoute l’état-major.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette région à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces étrangères.

En visite au Mali le 22 juin, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a promis un soutien accru à la force de l’ONU, désormais chargée de veiller à l’application de l’accord de paix signé le 15 mai par le camp gouvernemental, puis le 20 juin par la rébellion, pour resserrer les liens avec Barkhane.

« L’échec de la Minusma (Mission de l’ONU au Mali) serait aussi notre échec », avait-il prévenu.

– ‘Eliminations successives’ –

Ag Wadossene était l’un des deux jihadistes touareg maliens relâchés par Bamako en décembre, avec deux autres jihadistes de Tunisie et du Sahara occidental, en échange de la libération le 9 décembre d’un otage français, Serge Lazarevic, enlevé par Aqmi le 24 novembre 2011 avec son compatriote Philippe Verdon, ensuite exécuté par les ravisseurs.

Ces libérations, en particulier celle d’Ag Wadossene, organisateur présumé de cet enlèvement, avaient été vivement critiquées par des ONG et des partis politiques maliens. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avait alors promis qu’il ne serait « jamais absous ».

Dans une vidéo diffusée en juin et montrant deux otages également enlevés dans le nord du Mali en novembre 2011, un Sud-Africain et un Suédois, Aqmi affirme qu’au total « sept moujahidine emprisonnés » ont été libérés en échange de Lazarevic, sans autre précision.

En mai, deux des principaux chefs jihadistes dans cette partie du Sahel, Amada Ag Hama alias « Abdelkrim le Touareg » et Ibrahim Ag Inawalen dit « Bana », ont été tués dans le nord du Mali par les forces spéciales françaises.

Le premier avait notamment revendiqué l’enlèvement et l’assassinat de deux journalistes français de la radio RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, en novembre 2013 à Kidal.

La mère de Ghislaine Dupont, Marie-Solange Poinsot, dans une lettre ouverte au président français François Hollande publiée le 4 juillet, s’interroge sur les chances de parvenir à « l’arrestation des tueurs, leur jugement et la mise au jour de la vérité », compte tenu des « éliminations successives de certains chefs jihadistes soupçonnés d’avoir commandité ces exécutions ».

L’opération de dimanche intervient une semaine après la découverte d’une affaire d’attouchements sexuels sur deux fillettes franco-burkinabé par deux membres des forces spéciales à Ouagadougou qui a de nouveau entaché l’image de l’armée française, après un premier scandale d’abus sexuels présumés sur des enfants en Centrafrique.

L’armée française dispose de quelque 3.500 militaires dans cinq pays de la région (Niger, Mauritanie, Mali, Burkina Faso et Tchad) au sein de la mission « Barkhane ».

source : Autre Presse

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance