Cette année encore, les mines et autres restes explosifs ont fait des victimes parmi la population civile du nord et du centre du Mali.
L’une des plus affreuses conséquences des conflits armés est l’exposition des populations civiles pendant et après les affrontements au danger des restes explosifs. Au Mali, des mines et autres engins explosifs ont été dissimulés par les groupes armés séparatistes et terroristes à différents endroits aussi bien fréquentés par les militaires que les civils.
Ces engins dangereux ont fait de nombreuses victimes parmi la population civile des zones infectées et rendent, par ailleurs, difficiles les interventions des organismes humanitaires dans les localités gangrenées par le fléau.
Selon les dernières statistiques de l’UNMAS, le service anti-mines de l’ONU, depuis janvier 2012, au début de la crise multidimensionnelle de laquelle le Mali tente de s’extirper, 144 civils, dont un nombre majoritaire d’enfants, ont subi les ravages des engins explosifs. Parmi ce nombre, 28 personnes en sont mortes et 116 blessées garderont malheureusement des séquelles durant toute leur vie.
Au total, depuis 2013, on dénombre plus de 400 victimes civiles, militaires des forces maliennes et étrangères qui ont été tuées ou blessées par des engins explosifs improvisés.
En appui au secteur humanitaire, l’UNMAS a procédé à la dépollution de plusieurs zones à travers le pays. Le service anti-mines de l’ONU, en plus de prévenir les ravages des engins explosifs en le détectant et en les détruisant, initie de nombreuses formations au bénéfice des forces armées maliennes et sensibilise les populations civiles contre les risques liés aux restes des engins explosifs.