Selon les autorités maliennes et françaises, ce sont des djihadistes qui ont été abattus dans le village de Bunti, cercle de Douentza, région de Mopti. Par contre des habitants de ce village et des organisations peuhles comme Tabital Pulaaku révèlent que ce sont de paisibles populations civiles qui ont été froidement assassinées par des frappes aériennes militaires.
S’il est question d’enquêter en vue de faire toute la lumière sur ces frappes, la position de Human Rights Watch est très claire :’’Les autorités maliennes et françaises ont l’obligation, en vertu du droit international, de veiller à ce qu’une enquête crédible soit menée de manière approfondie et impartiale’’.
Depuis ces frappes, les versions relatives à la neutralisation des djihadistes données par les autorités maliennes et françaises sont contestées par des habitants de Bunti, Tabital Pulaaku, le parti Solidarité Africaine pour la Solidarité et l’Indépendance (SADI) de Dr Oumar Mariko.
Récemment la coordinatrice humanitaire par intérim du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies, Amy Martin a précisé qu’elle est « profondément préoccupée par les conséquences mortelles des opérations militaires qui mettent en danger la vie et la protection des civils ». Elle a profité de cette occasion pour condamner fermement la mort de plus de 20 personnes suite à une frappe aérienne militaire. Amy Martin a ajouté ceci : « S’il est avéré que des civils aient été ciblés lors de cette attaque, cela constituerait une grave violation du droit international humanitaire qui garantit la protection des civils, du personnel et des biens humanitaires dans les conflits armés ».
Ceux qui croyaient fermement aux versions rapportées par les autorités maliennes et françaises concernant la (…)
TOUGOUNA A. TRAORE
NOUVEL HORIZON