Au moins huit personnes ont été tuées par des hommes armés lundi matin, alors qu’elles s’approvisionnaient en eau dans une ville du nord du Burkina Faso, a déclaré son Maire. Cette nouvelle attaque fait grossir le nombre de morts en seulement trois jours.
Lundi, à Arbinda, dans la province du Soum, au nord du Burkina Faso, des hommes armés ont pris pour cible des civils et y ont massacré huit personnes. Selon le maire de la région, Boureima Werem, cité par Reuters, les insurgés ciblaient les châteaux d’eau et les pompes ces dernières semaines, dans une nouvelle tactique apparente.
Les militants islamistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, pendant des années, ont cherché à prendre le contrôle d’une bande de terrain aride où le Burkina Faso, le Mali et le Niger se rencontrent.
Dans d’autres attaques, au moins 15 personnes, dont 13 officiers de la police militaire, ont été tuées dimanche dans la province de Namentenga et samedi, neuf personnes ont été tuées lors d’un assaut contre une mine d’or informelle dans la province de l’Oudalan. Les attaques ont fait en tout une trentaine de morts en seulement trois jours de violence.
Plusieurs milliers de personnes sont déjà morts dans cette insurrection djihadiste de plus de sept ans dans le nord du Burkina Faso et plus de 2 millions de personnes ont été contraintes à fuir leur foyer dans la région du Sahel au sud du désert du Sahara. Les tueries ont persisté malgré la présence de milliers de soldats étrangers, créant une sorte de crise de confiance entre les puissances étrangères et les populations des pays du Sahel.