Le forum sur le processus de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) au Mali, s’est tenue le mercredi 26 octobre 2016, à Azalai Grand Hôtel de Bamako. Organisé par le Réseau des parlementaires Maliens pour la lutte contre la Corruption avec l’appui technique et financier du Royaume de Danemark et du consortium NDI/NIRAS, le forum était présidé par l’honorable Belco Bah, Vice-président du réseau, en présence du Directeur Résident NDI Mali, Badié Hima, des parlementaires ainsi que des membres des organisations de la société civile.
Ces travaux visent à améliorer la gouvernance au Mali à travers un échange entre les citoyens, les institutions et les politiques. De ce fait, ils vont permettre le renforcement des liens entre l’Assemblée Nationale et les organisations de la société civile en les amenant à avoir une compréhension commune et partagée sur les questions prioritaires pour le Mali, notamment sur la lutte contre la corruption. Plusieurs thématiques ont été abordés au cours de ce forum, à savoir l’état des lieux du processus de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives au Mali, les actions du ministère dans les zones minières, la transparence dans la gestion budgétaire et des industries extractives au Mali au Mali ainsi que les constats et recommandations relatifs à la mission d’information des femmes parlementaires (REFEP) dans la zone minière de Kéniéba. Dans son intervention, le Directeur Résident NDI Mali, Dr. Badié Hima a déclaré que la problématique qui est à l’examen de cette rencontre est la plus grande importance. Selon lui, la transparence dans les industries extractives est une dynamique enclenchée dans l’ensemble des pays de la sous-région. Pour lui, l’expression utilisée au Mali qui est “l’or ne brille pas pour les Maliens“ est assez emblématique, caractéristique de la problématique de ce forum. Selon le Directeur résident, comment comprendre que le continent africain soit le plus riche dans l’ensemble des minerais qu’on peut considérer et que ça soit le continent dont l’ensemble des pays occupent des places non confortable dans l’indice du développement humain. A l’en croire, cela veut dire que contrairement à ce que dit le pacte international relatif au droit socio-économique, les ressources naturelles n’appartiennent pas aux populations, mais qu’elles sont beaucoup plus exploitées par les industriels étrangers sans qu’il n’y est aucun impact sur les populations en termes de développement local. « Si nos pays s’organisent en tout cas pour disposer de l’ensemble des ressources, je pense qu’on aura pas besoin de l’aide au développements », a-t-il souligné. Abondant dans le même sens, le Vice-président du réseau l’honorable Belco Bah a déclaré que si les ressources naturelles du continent sont exploitées au profit des populations, les pays du continent allaient tendre moins la main aux bailleurs de fonds, mais le fait qu’elles ne le sont pas. « A cause du phénomène de la corruption qui gangrène la société nécessite de conjuguer les efforts. » En ce sens, il dira que le réseau compte beaucoup sur les organisations de la société civile pour qu’ensemble ils puissent endiguer ce fléau qui mine les économies.
Ousmane Baba Dramé
source: Le Républicain