La salle de conférence du conseil régional de Tombouctou a abrité il y a quelques jours, une rencontre extraordinaire du Comité régional d’orientation, de coordination et de suivi des actions de développement (CROCSAD) dont le but était de situer les acteurs du développement de la région sur le processus d’accompagnement de la mise en œuvre de « Débats communaux ».
La rencontre était organisée par le Projet d’appui aux collectivités territoriales (PACT) en collaboration avec la direction générale des collectivités territoriales et les Associations de pouvoirs locaux (APL).
Les communes d’intervention du processus des « Débats Communaux » ont été sélectionnées après l’examen et la validation des critères précis. La démarche méthodologique du débat communal a été inculquée aux participants.
Les partenaires intervenant dans le débat communal et le dialogue communautaire ont été identifiés.
La rencontre a aussi dressé l’état des lieux des infrastructures et équipements d’envergure détruits ou endommagés dans la région. Elle a identifié des pistes pour leur remise en état.
A l’ouverture des travaux, le gouverneur de Région, colonnel-major Mamadou Mangara, a souligné les conséquences de la grave crise avant de se réjouir que le PACT-GIZ envisage d’appuyer des collectivités territoriales dans la mise en œuvre des « Débats communaux » dans le cadre de sa contribution au plan d’urgence.
Le chef de l’exécutif régional a expliqué que cet appui se fera conformément à la démarche validée par les APL et la direction générale des collectivités territoriales.
Cette démarche se propose, entre autres, d’encourager le dialogue entre les communautés, d’identifier et analyser les causes et les conséquences de la crise actuelle, de structurer les initiatives locales de sortie de crise autour de projets concrets de développement, de renforcer la commune en tant qu’institution de base de la société malienne. Après une présentation de la démarche des « Débats communaux » en plénière, des travaux de groupe ont permis de cerner la situation des infrastructures et équipements à l’échelle des communes, des cercles et de la région.
A l’issue des travaux, 20 communes de la région, soient 4 communes par cercle, ont été retenues : Tombouctou, Bourem-Inaly, Alafia, Goundam, Doukouria, Douetjiré, Télé, Diré, Tienkour, Sareyamou, Bourem-Sidi Amar, Niafunké, Soumpi, Léré, Baniane Narhawa, Gourma Rharous, Gossi, Serrere, Hamza Koma. Ces communes abriteront des rencontres de sensibilisation pour la paix et verront certaines de leurs infrastructures rénovées.
Coalition malienne des droits de l’enfant
Un rapport complémentaire en chantier
Les responsables de la Coalition malienne des droits de l’enfant (Comade) ont rencontré la presse il y a quelques jours pour partager avec les journalistes les résultats de l’atelier d’élaboration des 3e, 4e et 5e rapports complémentaires pour la mise en œuvre de la Convention relative aux droits des enfants (CDE).
Le conférencier Mahamadou Lamine Cissé président de la coalition a expliqué les différents défis auxquels notre pays reste confronté dans la mise en œuvre de la CDE. Il s’agit, entre autres, de la pauvreté, des problèmes sérieux d’accès aux services sociaux de base, en particulier pour les habitants des zones désertiques étendues du pays. A cela s’ajoute le poids de traditions et coutumes qui peuvent faire obstacle à la pleine réalisation de tous les droits et libertés fondamentales des enfants.
Le nouveau rapport, a promis Mahamadou Lamine Cissé, tiendra compte des recommandations de la 44è session du comité des droits de l’enfant. Le Comité après avoir examiné le deuxième rapport périodique de notre pays, a formulé des observations. Il s’est aussi félicité de la présentation du rapport périodique de l’Etat-partie rédigé conformément aux directives du Comité. Le rapport permet d’avoir une idée claire de la situation des enfants dans le pays et présente des réponses écrites détaillées à une liste de points à traiter.
Le Comité recommande à l’Etat d’intensifier ses efforts pour appliquer la Convention et collaboration avec les différents cercles et régions pour s’assurer que les lois et règlements soient pleinement conformes à la Convention.
Par ailleurs, il recommande à l’Etat de prendre pleinement en compte les lignes directrices des Nations unies en matière de justice dans les affaires impliquant des enfants victimes et témoins d’actes criminels. Notre pays doit aussi continuer à se pencher sur le problème des enfants des rues et des enfants mendiants et à faciliter leur réinsertion dans la société en associant les marabouts à ce programme.
(Source AMAP)