Tiéman Hubert Coulibaly, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et président du parti Union pour la démocratie et le développement (Udd) était l’invité de l’émission ” Politik ” d’Africable télévision du dimanche 4 mars 2018. Le débat de cette émission a tourné autour de l’état de santé de l’Udd et de la Majorité présidentielle, la diplomatie malienne, les élections présidentielles du 29 juillet prochain.
Sur l’état de santé de l’Union pour la démocratie et le développement (Udd), le président Tiéman Hubert Coulibaly répondra que son parti se porte assez bien, qu’il fait beaucoup de progrès. Aux dires de M. Coulibaly, aux dernières élections municipales, l’Udd a quadruplé le nombre de ses conseillers municipaux. “Le parti a obtenu beaucoup d’adhésions. Il s’implante, élargit sa base et travaille en même temps afin que les textes fondamentaux, y compris la base de doctrine puissent se mettre en accord avec la nécessité politique du moment, l’évolution du Mali. Nous avons des équipes qui travaillent dans ce sens. Nous avons aussi des équipes qui sillonnent le Mali pour porter notre message et continuer le recrutement nécessaire aux objectifs que nous nous sommes assignés pour accompagner le président de la République et exécuter ce mandat de la belle manière, parce que c’est un mandat très difficile sur le plan historique. Et tout le monde le sait. Aujourd’hui, nous sommes à quelques encablures de rendez-vous politiques importants également. Donc, le parti se porte bien et continue son travail d’implantation et d’élargissement de sa base”, a-t-il dit de son parti.
“Le coup d’Etat de 2012 est un événement extrêmement douloureux”
La majorité présidentielle était-elle le bon côté pour l’Udd dont le président, au nom du Fdr, avait fait des sorties remarquées lors des événements de 2012 ? Tiéman Hubert Coulibaly a regretté ce coup d’Etat de 2012 dont les conséquences se vivent toujours par les Maliens. “Le coup d’Etat qui a été porté contre la République au-delà du régime, contre la Constitution, contre la construction politique malienne, construction démocratique qui avait commencé depuis des années, est un événement extrêmement douloureux. Je suis président d’un parti politique qui s’inscrit résolument dans la conduite républicaine des affaires publiques. […] Notre Constitution dit que tout coup d’Etat est un crime indescriptible contre le peuple malien. Il fallait s’opposer à ce coup d’Etat. Et c’est ce que nous avons fait en expliquant à a junte que ce coup d’Etat était un acte malheureux, qu’il n’avait pas beaucoup de sens et qu’il fallait arrêter cela et remettre les Institutions de la République là où le coup d’Etat les avait trouvées. Evidemment, la suite de l’histoire est connue. Mais le Fdr, le front qui était construit pour faire barrage au coup d’Etat et en a arrêté ses effets, a atteint ses objectifs. Nous sommes revenus à une normalité constitutionnelle. Le pouvoir de Transition s’est installé, les élections ont été faites. Le Fdr avait accompli sa mission. Le Fdr n’était pas un parti politique, il était un regroupement de partis politiques, d’individus qui ont estimé qu’à ce moment précis de notre histoire, ils devaient se lever contre ce qui se passait. Et une fois que le président de l’Assemblée nationale de l’époque, au terme de la Constitution, avait occupé les fonctions de chef de l’Etat, nous avons considéré que le Fdr avait accompli sa mission. Et après l’action politique reprenait dans ses contradictions et sa structuration qui venait après le coup d’Etat”, a-t-il rappelé.
“Les paramètres de 2012 sont différents de ceux d’aujourd’hui mais le contexte de crise est le même”
Chef de la diplomatie malienne pendant la transition en 2012-2013 et chef du même Département aujourd’hui, Tiéman Hubert Coulibaly a-t-il changé ? Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale répondra que l’occupation du département se fait dans le même contexte, un contexte de crise, mais que les paramètres ont changé. “En 2012-2013, il y avait le coup d’Etat, le Mali était suspendu par toutes les organisations internationales qui comptent. Nous étions vus comme un Etat qui n’existait pas. Il fallait régler ces difficultés, restaurer notre image à l’international, reprendre notre place dans ces organisations et servir le discours qui était celui du Mali à l’ensemble des partenaires et de nos interlocuteurs. C’est ce que nous avons fait pour reprendre la coopération. Nous avons réussi à faire reprendre la coopération avec nos principaux partenaires pour participer à nouveau au débat politique international. C’est ce que nous avons fait. Nous avons pu obtenir de l’Organisation des Nations unies une résolution qui a été votée en décembre 2012 pour autoriser l’intervention militaire au Mali. Il s’agit de la 2085 par qui toutes les interventions au Mali commencent, y compris Serval. Nous avons réglé ces choses. Donc, les paramètres de 2012 sont différents de ceux d’aujourd’hui, mais le contexte de crise est le même. Nous avons signé l’accord pour la paix et la réconciliation, il faut le mettre en œuvre. Un mandat clairement donné par les Maliens est en cours. Il faut le terminer et préparer l’élection présidentielle. Donc, la mission est la même : il s’agit de défendre le Mali, il faut porter la parole du Mali. Il faut faire comprendre à la communauté internationale les subtilités de la situation. Et puis, il faut prendre notre place dans le débat international de manière claire et ferme pour que nos intérêts soient protégés. C’est ça le contexte actuel”, a expliqué le ministre Tiéman H. Coulibaly.
“La date du premier tour prévu pour le 29 juillet 2018 sera tenue “
L’Accord pour la paix et la réconciliation peut-il permettre l’organisation des élections présidentielles de du 29 juillet 2018 ? Comme réponse, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale soulignera que l’accord pour la paix et la réconciliation est un cadre politique qui permet de tout régler. “Il n’est pas dit qu’il soit totalement satisfaisant. Mais c’est celui que nous avons et il faut le mettre en œuvre. Cela est notre ligne politique et elle est claire. Il n’y a pas de projet politique différent de celui que nous offre l’accord pour la paix et la réconciliation. Mais les élections relèvent de la Loi électorale qui, elle-même, s’en réfère à la Constitution en vigueur. Donc, au de-là de l’accord pour la paix et la réconciliation, il y a un délai légal pour les élections. Un mandat est terminé, il faut le renouveler. L’élection qui est au cœur de toutes les attentions, de toutes les passions, c’est l’élection du président de la République.
Ce mandat qui finit au mois de septembre, ce processus de renouvellement, doit commencer maintenant. Il s’agit de la préparation technique et matérielle des élections, la préparation politique, le cadre de concertation. Le ministère de l’Administration territoriale doit faire en sorte que le fichier électoral, l’organisation des bureaux de vote, la manière de gérer et de traiter les données qui vont être issues du scrutin, leur transmission, tout cela, fasse l’objet de consensus le plus large possible afin qu’il n’y ait pas de contestation à l’issue du scrutin dont le premier tour est prévu pour le 29 juillet 2018. Nous allons tenir cette date. Mais une chose doit être plus claire, à savoir que pour les interlocuteurs principaux, les principaux acteurs de la communauté internationale soient avec nous ou ailleurs, c’est que le gouvernement n’entend pas s’inscrire dans une autre démarche que celle d’organiser l’élection présidentielle selon le délai constitutionnel”, a-t-il soutenu.
“Par rapport aux élections, les intentions du gouvernement sont claires. Il n’y a pas d’ambiguïté, il n’y a pas d’équivoque, nous n’avons pas de démarches malicieuses “
Quel est le regard des partenaires du Mali sur l’organisation des élections à venir ? Le Ministre affirmera qu’il ne sait si ces partenaires ont des inquiétudes, des appréhensions. “A tous ceux que je rencontre, je leur dis ce que je viens de dire. Nous ne pouvons pas accepter, après le processus 2012-2013 qui nous a vus dans une transition, que ces acquis retombent et que nous décidions de nous-mêmes d’aller dans une situation d’exception. […] Nous avons obligation, par souci de maintenir notre pays dans une certaine cohérence, de nous parler. Par rapport aux élections, les intentions du gouvernement sont claires. Il n’y a pas d’ambiguïté, il n’y a pas d’équivoque, nous n’avons pas de démarches malicieuses. Il faut que cela soit clair. On ne saura faire l’impasse sur l’élection présidentielle parce que c’est faire accepter une situation d’exception qui n’a pas de format”, a-t-il avancé.
Sur les élections régionales et locales, il soutiendra que ces élections qui tendent à installer des pouvoirs légitimes au niveau des communes, des cercles et des régions font appel à un Code électoral restreint selon le territoire. “Nous avons de grandes difficultés dans certaines parties de notre territoire. Et il faut que ces difficultés se règlent pour tenir des élections inclusives. Comment voulez-vous organiser les élections dans un cercle où vous avez des soucis pour inclure l’ensemble des acteurs politiques, notamment ceux qui font partie de l’accord pour la paix et la réconciliation ? Il faut éviter de laisser au bord de la route des acteurs qui sont essentiels dans la vie de ces cercles ou ces communes”, a-t-il déclaré.
“L’élection présidentielle ne doit pas être tributaire de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation”
L’accord pour la paix et la réconciliation est-il en panne ? Le ministre ripostera que : “L’accord n’est pas en panne. Je prétends que le Mali a été performant. La crise a été profonde, difficile. L’accord a été négocié pendant de longues semaines. Et je pense qu’aujourd’hui, l’ensemble des acteurs a conscience que nous devons accélérer. Nous avons fait un chronogramme d’actions prioritaires qui fait l’objet aujourd’hui d’une feuille de route qui a été convenue entre le Premier ministre et les mouvements signataires afin d’aller vite. Aujourd’hui, ce chronogramme a été donné au Conseil de sécurité des Nations unies afin qu’il devienne un document international. De la même manière, nous l’avons donné au Conseil paix et sécurité de l’Union africaine pour que la communauté internationale suive avec nous. Il est indéniable qu’il faut et en urgence que nous fassions des progrès sur le volet sécurité et défense. Le ministre Zahabi est à Tombouctou afin de commencer le processus d’enregistrement des éléments du mouvement signataire de l’Accord. […] Je ne pense pas que nous soyons un cas désespéré dans les différentes crises. Nous avançons, le processus d’enregistrement a commencé. Il y a au moins une dizaine de sites de cantonnement qui sont prêts à recevoir les combattants qui se feront enregistrer pour commencer ce processus, essentiel dans la résolution de la crise. Je puis dire qu’au mois de décembre dernier, le gouvernement a montré toute sa volonté par rapport aux contingents qu’il serait prêt à accueillir dans le cadre de l’intégration dans les corps militaires, paramilitaires, etc. De la même manière, le gouvernement a été clair par rapport à des éléments qui étaient en rupture avec leur corps d’origine afin de les recevoir. Ils sont à peu près au nombre de 900…sur la voie réinsertion. Le nombre est à augmenter si la communauté internationale pouvait nous mettre à disposition des moyens plus importants. […]. C’est pour dire que l’élection présidentielle ne doit pas être tributaire de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Selon toutes les discussions que nous avons eu avec les mouvements armés, nous n’avons pas le sentiment que l’élection présidentielle puisse être mise en danger par rapport au retard sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation”, a-t-il avancé.
“Le gouvernement ne marchande pas son leadership”
L’accord pour la paix et la réconciliation étant une feuille de route, qu’en est-il des sanctions pour les parties qui ne s’exécuteront pas ? Répondant à cette question, le ministre Coulibaly dira que c’est le Mali qui a demandé le régime de sanction en 2017. “Je le dis avec force et que cela soit su. C’est le Mali qui a demandé le régime de sanction en 2017 suite à des événements qui ont poussé le président de la République à instruire à ses collaborateurs chargés de ces questions, de régler cette affaire de régime de sanction. Et cela a été fait. Moi-même, au mois de janvier dernier, quand je me suis rendu à New York pour le débat public concernant le 4e rapport du secrétaire général des Nations unies, j’ai demandé que la Communauté internationale prenne acte du chronogramme d’actions prioritaires qui avait été endossé par le Comité de suivi de l’accord. Et que la communauté internationale oblige l’ensemble des acteurs à respecter leurs engagements.
Il faut que tous les acteurs respectent leurs engagements. Et qu’à cela, il me semblait pertinent d’activer ce régime de sanction afin d’abord de stimuler tous ceux qui pouvaient traîner le pied à faire ce qu’ils sont chargés de faire, qu’ils se sont engagés à faire. Et deuxièmement, à traiter le cas des forces hostiles à l’accord. Parce que, malheureusement, il y en a des forces hostiles. Les groupes terroristes ne veulent pas que le Mali soit en paix parce que tant que nous n’avons pas réglé un certain nombre de questions institutionnelles liées à la défense et à la sécurité, nous ne serons pas à pleine capacité pour traiter le terrorisme de manière précise. Parce qu’aujourd’hui, il y a une situation qui crée une certaine confusion. Et nous ne pouvons pas nous engager dans des actions indifférenciées. L’action militaire doit être précise. Et pour qu’elle puisse atteindre ses objectifs, il faut absolument que l’accord pour la paix et la réconciliation soit mise en œuvre. Et c’est pour ça que nous appelons l’ensemble des acteurs afin que les engagements qui ont été pris puissent être respectés. Il faut que l’opinion malienne ait conscience de la réalité des choses, comme dirait l’autre, la vérité des faits. Le gouvernement a le leadership de tout ce qui lui revient, tout ce qui lui incombe, tout ce qui fait partie de ses prérogatives. Le gouvernement ne marchande pas son leadership. Evidemment, nous sommes dans un processus collégial. Quand vous êtes dans une crise, la communauté internationale est à votre chevet. Vous ne pouvez pas ignorer son existence. Mais le gouvernement, pour ce qui dépend de ses prérogatives constitutionnelles, de ses compétences nationales et même internationales, ne marchande pas son leadership”, a-t-il précisé.
“Ce ne sont pas des officines européennes et américaines qui pouvaient être en mesure d’apporter des solutions aux difficultés maliennes”
Qu’en est-il de la visite d’une délégation de la Coordination du mouvement de l’Azawad à New York, qui a été entendue par le Conseil de sécurité des Nations unies et qui a semblé être une diplomatie parallèle ? Sur cette question, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale soulignera que ceux qui sont partis à New York sont libres de leur mouvement et qu’ils n’ont pas parlé au nom du Mali.
“Celui qui parle du Mali à l’international est connu. Et celui qui est le garant moral et l’inspirateur politique de la politique extérieure du Mali est aussi connu. Ceux qui sont partis à New York et ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’ils le font. Ce que nous avons dénoncé et que le Président a dénoncé plusieurs fois, c’est l’incursion de certaines officines, des ONGs qui ont souvent une réputation sulfureuse dans certains autres dossiers africains. C’est cela que nous avons dénoncé. Si l’on veut aider le processus de paix au Mali, il faut faire en sorte que les discussions entre Maliens que nous avons nous-mêmes initiées puissent être performantes. Il ne faut pas jouer à créer des fractions. Il ne faut pas jouer à vouloir faire miroiter des perspectives qui, en réalité, ne sont que des mirages à des groupes qui nous feront perdre du temps. Ceux qui sont partis à New York n’ont pas dit qu’ils sont hors de l’accord de paix et de réconciliation. Ils ont confirmé leur adhésion aux dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation. Deuxièmement, ils ont demandé que le président de la République pèse de tout son poids, de toute son autorité pour que la mise en œuvre de l’accord puisse être accélérée. Alors, cela est une reconnaissance des prérogatives du chef de l’Etat.
Et à mon avis, c’est un acte qui confirme qu’ils ne sont pas en face du Président, mais plutôt sous son autorité. […] Nous connaissons le dossier. Depuis le début de la crise, il y a des associations et ONGs dont les responsables gagnent leur vie dans ces genres de situations. Nous parlons à l’ensemble des acteurs par des voies diplomatiques ordinaires. Et si certaines ONGs et associations se mettaient à poser des actes nocifs à notre processus, la riposte politique et diplomatique serait figurante. Nous connaissons ces associations et ONGs européennes et américaines qui sont aujourd’hui aux côtés de certains de nos frères alors que les solutions sont à Bamako. Et nous ne sommes pas loin des solutions durables, les solutions qui feraient en sorte que le Mali, désormais, ne connaîtra plus ces crises et ces épisodes de violences. Nous appelons à la responsabilité de tous nos frères qui sont parties prenantes à l’accord. J’appelle au sens national et à toute la confiance qui a été construite depuis 4 ans maintenant. Nous avons construit des relations de confiance y compris sur le plan personnel. Et cela nous permettra de surmonter les difficultés. Ce ne sont pas des officines européennes et américaines qui pouvaient être en mesure d’apporter des solutions aux difficultés maliennes”, a-t-il argumenté.
“Il n’y a pas d’exportation de contradictions franco-algériennes sur le sol de Kidal “
En tant que chef de la diplomatie malienne, comment le Ministre arrive-t-il à faire en sorte que le Mali entretienne d’excellentes relations avec l’Algérie, le Maroc et la France dont les situations sont conflictuelles et que ces situations conflictuelles n’impactent pas sur la mise en œuvre de l’accord ? Le Ministre confirmera la proximité et la solidité des liens entre les Etats du Mali et d’Algérie, du Mali et la France, le Mali et le Maroc, le lien entre leurs peuples. “Mais nous ne sommes pas partie prenante de contradictions qui existent entre certains des pays cités. Deux pays peuvent avoir des contradictions, mais cela ne doit pas amener un pays tiers à renier son amitié ou à la retirer. Il n’y a pas d’exportation de contradictions franco-algériennes sur le sol de Kidal. Les djihadistes ne sont pas des Algériens. Ceux qui se disent djihadistes ou qu’on appelle djihadistes ne le sont pas. Ce sont des terroristes, des narco trafiquants.
Et ils ne mènent aucune espèce de djihad. Et le Djihad n’a rien à voir avec ce que ces gens font. J’observe que les relations entre la France et l’Algérie sont des relations très solides. Je ne sache pas de difficultés entre ces deux Etats qui puissent s’exporter au Mali.
Entre ces deux Etats, il y a des relations politiques, des relations économiques, des relations entre leurs deux peuples. Dans la mécanique internationale, il peut arriver que deux Etats ne soient pas d’accord sur des points spécifiques. Mais cela ne peut pas amener le Mali à rompre son équilibre entre les trois pays cités. Et puis, nos relations ne se limitent pas à ces trois pays. Le Mali a 7 pays autour de lui qui sont des pays frères. Et au-delà tout le continent africain est considéré comme un prolongement de notre nation par notre Constitution”, a-t-il éclairci.
La suite de cet entretien dans nos prochaines éditions.
Siaka DOUMBIA
Par Aujourd’hui-Mali