Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Terrorisme et respect des droits de l’homme: 50 cadres Maliens à l’école de la Minusma

L’hôtel Onomo a abrité, hier lundi, les travaux de la réunion de haut niveau sur les enjeux de la conformité des efforts des autorités maliennes dans la lutte contre le terrorisme avec les lois et principes des droits de l’homme.

eleve jeune tombouctou minusma

Initiée par la Division des droits de l’homme et de la Protection de la MINUSMA, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et la Task force des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme, cette rencontre a regroupé des hauts fonctionnaires de notre pays et des représentants des Nations unies. Elle avait pour objectif d’obtenir une meilleure appropriation nationale du Programme et pérenniser l’assistance à offrir à notre pays, à travers le Groupe de travail du CTITF (Counter-Terrorism Implementation Task Force).
Les travaux de cette rencontre étaient dirigés par le Secrétaire général du Ministère de la Justice, Moumouni GUINDO ; en présence de l’Adjoint au chef de la Division des droits de l’homme de la MINUSMA, Arnaud ROYER ; du représentant de la Division antiterroriste de la MINUSMA, Anthony SOUTHERN, etc. La réunion de haut niveau intervient après une série de formations de 50 magistrats, officiers de police judiciaire et fonctionnaires du cadre de la surveillance et de l’éducation surveillée au cours de ce mois de février. Initiative de la Division des droits de l’homme et de la Protection de la MINUSMA, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et la Task force des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme, cette formation avait pour objectif global d’améliorer les capacités du Mali à «prévenir, répondre et d’enquêter sur les menaces terroristes».
Elle visait spécifiquement à lui permettre d’acquérir des connaissances complémentaires dans la prise en compte des droits de l’homme et l’Etat de droit dans les opérations de leurs charges respectives.
Elle a été marquée par des présentations et exercices de groupes sur, entre autres : le cadre juridique international de protection des droits de l’homme dans un contexte de lutte contre le terrorisme ; les limites légales de l’usage de la force meurtrière ; la conduite d’entretien et la détention en conformité avec les principes en matière de droits de l’Homme et les techniques spéciales d’enquête.
A l’ouverture des travaux de la réunion de haut niveau, le secrétaire général du ministère de la Justice, garde des Sceaux, Moumouni GUINDO, a souligné que terrorisme est un fléau qui déstabilise nos pays en répandant l’insécurité ; perturbe notre style de vie en semant la peur ; corrompt nos valeurs en imposant le repli sur soi des individus, des populations, des peuples entiers. «La lutte contre le terrorisme est un combat qui vaut la peine d’être mené et nous le gagnerons ensemble», a-t-il soutenu. Selon lui, la justice est une œuvre qui, parfois, construit et entretient l’intérêt général en touchant à certains intérêts privés d’ordre supérieur. Et c’est en ce moment, a-t-il expliqué, que la composante «Droits de l’homme», sentinelle qui veille sur les intérêts, s’active de manière à ce que l’action de la justice se fasse dans le respect des principes. Selon les initiateurs de cette rencontre, la participation des hauts fonctionnaires de l’Etat venant des agences du Gouvernement engagées dans la lutte contre le terrorisme était primordiale afin d’assurer une approche holistique et cohérente pour une mise en œuvre réussie par notre pays du pilier IV Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.
Au cours des travaux, les discussions ont porté sur une compréhension mutuelle des questions clefs relatives aux droits de l’homme auxquelles le Mali fait face : quelles mesures stratégiques peuvent être prises pour améliorer les règles relatives à un procès équitable dans mes dossiers de terrorisme ? Que faut-il faire pour renforcer la confiance des gens envers le système juridique du Mali ? Etc.
Il s’agissait aussi de chercher à savoir comment ces questions peuvent être abordées dans le cadre des tâches attribuées au Groupe de travail du CTITF. En effet, le Groupe de travail de l’Équipe spéciale sur la promotion et la protection des droits de l’homme et de l’Etat de droit dans la lutte antiterroriste a été créé aux fins d’appuyer les efforts déployés par les États membres pour assurer la promotion et la protection des droits de l’homme et de l’Etat de droit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ce Groupe de travail appuie la mise en œuvre du pilier IV de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, ainsi que l’intégration des droits de l’homme et de la primauté du droit dans les trois autres piliers de la Stratégie.
Les activités du Groupe de travail comprennent une évaluation de l’appui et de l’assistance actuellement à la disposition des États Membres, ainsi que la facilitation de l’échange d’informations sur les préoccupations relatives aux droits de l’homme, et des exemples de meilleures pratiques s’agissant de la protection des droits de l’homme dans le contexte de la lutte contre le terrorisme.
Le Groupe de travail recense les lacunes et les faiblesses et élabore des propositions pour renforcer l’appui aux États membres en ce qui concerne la protection des droits de l’homme dans la lutte contre le terrorisme au niveau national.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance