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Accord gouvernement – magistrats

Le ministre de l’Economie et des finances, le Dr Boubou CISSE, était samedi dernier, au siège de DFA communication, sis à l’ACI 2000, l’invité de l’émission télévisée «Les Décideurs», diffusée sur les antennes de «Renouveau TV». Pour ce débat télévisé, le ministre CISSE était en face d’Alexis KALEMBRI, journaliste et directeur de publication du journal les Echos. Les sujets évoqués étaient relatifs au budget 2017 et l’économie malienne en général.

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A l’entame de ses propos, il a affirmé que notre économie a pu démontrer sa capacité de résilience face au problème de sécurité en réalisant un taux de croissance relativement robuste au plan macroéconomique estimé à 5,3% et qui donne même des indications d’aller vers la hausse en 2017.
Cependant, a-t-il reconnu, il y a des efforts à faire sur le plan microéconomique pour que la croissance réalisée au plan macroéconomique puisse bénéficier aux pauvres de notre pays.
«Nous avons une économie qui se porte relativement bien, surtout par rapport à la crise que nous vivons sur le plan national et international. La sécurité est un problème et a un impact sur l’économie des pays. Forte heureusement, malgré cette insécurité à laquelle nous faisons face ici au Mali, notre économie a pu démontrer sa capacité de résilience face au problème de sécurité et a pu réaliser un taux de croissance relativement robuste et qui se situe à 5,3% et qui donne même des indications d’aller vers la hausse en 2017 voire 2018», a dit Boubou CISSE.
Si depuis 2012, nous avons toujours engrangé des résultats macroéconomiques jugés solides, cependant, «l’arbre ne doit pas cacher la forêt» ; les impacts de cette croissance ne se ressentent pas, pour le moment, au niveau du panier de la ménagère dans notre pays.
D’ailleurs, le ministre lui-même, a-t-il reconnu, en disant: «Sur le plan macroéconomique, les choses vont plutôt bien ; mais il y a des efforts à faire sur le plan microéconomique pour que la croissance réalisée au plan macroéconomique puisse bénéficier aux pauvres da notre pays».
Selon lui, il y a dans notre pays deux secteurs porteurs, à savoir, le secteur primaire (agriculture) et le secteur tertiaire, à savoir, les services, comme le transport, les télécommunications.
Aussi, le ministre a indiqué que le budget de 2017 du Mali se chiffre en dépenses et en recettes à plus de 2270 milliards de FCFA, c’est une première dans notre pays. Ce budget, selon le chef du département, se veut un budget développement avec une part belle à l’investissement, soit 40%.
En 2017, souligne-t-il, les efforts de développement sont consentis dans le cadre des aménagements, les infrastructures hydro agricoles, routières, énergétiques, l’emploi, etc.
Au passage, le ministre a fait savoir, qu’au cours des 10 dernières années, le budget d’investissement n’a jamais atteint les 30% dans notre pays. Cet effort doit se poursuivre en 2018 et au-delà, pour que d’ici 3 ans, nous arrivons à 50% de budget d’investissement. Et cela, à travers la réduction des dépenses de fonctionnement.
Malheureusement, le contexte sécuritaire oblige l’Etat a consacré une bonne partie de son budget à la sécurité avec plus de 64 milliards en 2017, soit une augmentation de 70 millions.
«On ne peut pas dissocier la sécurité du développement, ces deux phénomènes sont inter-liés», a-t-il expliqué.
Ce qui veut dire que nous sommes en deçà de la norme communautaire de l’UEMOA qui est de l’ordre de 3%. Mais, le ministre a fait savoir que 40% de ce budget est consacré à l’investissement.
Cependant, la sécurité n’est pas négligé, une augmentation de 10 milliards de FCFA en 2017 soit environ 64 milliards FCFA. Ce budget est orienté vers le renforcement des capacités opérationnelles de nos forces armées et de sécurité. La sécurité et la défense représentent à elles seules 17% du budget total de l’Etat, soit la plus grande poche.
Selon le ministre, les données provisoires sur la production agricole 2016, annoncent que la production céréalière s’élève à 8,9 millions de tonnes. La production aurifère a aussi augmenté dans notre pays en 2016.
Malgré la crise, a fait constater M. CISSE, les investissements directs étrangers ont augmenté dans notre pays. Pour preuve, ces deux dernières années, il y a deux mines qui sont entrées en production dans notre pays. Il s’agit notamment de la mine de Fékola avec 160 tonnes d’or pour une durée de vie de 10 ans qui doit commencer d’ici septembre.
Par ailleurs, a fait savoir le ministre, le tourisme et l’hôtellerie sont les deux secteurs qui souffrent le plus de la crise en passant d’une contribution de 17% avant la crise à moins de 1%.
Pour un vrai décollage de notre pays, le chef de l’Hôtel des finances soutient qu’il faut que le secteur secondaire, à savoir l’industrialisation, joue un rôle de premier plan. Et qu’on cesse d’être une économie de consommation pour devenir une économie de production et de transformation.
Selon le ministre, 98% du coton produit au Mali est transformé à l’extérieur. L’urgence est d’aller vers la transformation d’au moins 20% de ce coton ici au Mali.
En outre, le ministre des Finances a profité de cette tribune pour revenir sur la création d’une Centrale d’achat, une structure qui aura pour charge de faire des commandes groupées pour l’Etat. Toute chose qui permettra au gouvernement de faire des économies d’échelle pour l’Eta et de maitriser les dépenses de l’Etat.
Par ailleurs, révèle-t-il, le gouvernement et les magistrats sont parvenus à un point accord, dont l’incidence financière est évaluée environ à de 3 milliards de FCFA par mois.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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