L’armée américaine s’oppose à une offensive turque sur les forces kurdes de Syrie. Ces derniers jours, la Turquie bombardait une région du nord de la Syrie contrôlée par les milices kurdes.
Le président Erdogan avait clairement affiché sa volonté de prendre contrôle de cette zone. Mais cette fois-ci, les États-Unis, alliés de Kurdes, semblent décidés à ne pas laisser les forces turques passer à l’est de l’Euphrate.
Ce dimanche, des militaires américains patrouillaient le long de la frontière turque. Une zone bombardée quelques jours plus tôt par Ankara qui avait également déployé des troupes terrestres de l’autre côté du poste-frontière. Les milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple) craignaient une offensive turque imminente.
En janvier dernier, Ankara avait déjà mené ce type d’opérations sur la ville d’Afrin et sa région. Sans opposition occidentale, les forces turques avaient repris le contrôle de la zone. Les YPG, leaders des Forces démocratiques syriennes (FDS, qui regroupent également des combattants arabes), sont un partenaire-clé des États-Unis dans la lutte contre l’organisation Etat islamique, mais la Turquie l’est aussi au sein de l’Otan.
Selon la déclaration du porte-parole de la coalition anti-terroriste, ces patrouilles resteront le temps qu’il faudra pour contrôler la situation. Tensions maximales donc au nord et conflit ouvert au sud-est face aux jihadistes.
Douze membres des Forces démocratiques syriennes ont été tués ce dimanche dans une attaque de l’organisation Etat islamique, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. L’OSDH accuse également la coalition menée par les États-Unis d’avoir de son côté tué 14 civils dans des frappes aériennes qui visaient des jihadistes.
RFI