Dossier de presse le 14 avril 2016 du Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) suite aux violations des libertés syndicales et l’arrestation de deux responsables syndicaux de la section du privé laïc.
Le Snec par la voix de son secrétaire Maouloud Ben Kattra prend l’opinion nationale et internationale à témoin de la grave situation qui prévaut actuellement entre certains promoteurs d’école et la section des écoles privées laïc du Snec. Le mobile de cette situation n’est autre que le refus catégorique du promoteur du Collège Doulaye Baba de Doumanzana à reconnaître le droit syndical.
La quasi-totalité des enseignants qui travaillent dans son collège ont entre 5 et 22 ans de carrière et sans aucun contrat écrit autrement dit aucune garantie minimum pour ces enseignants. En effet, des enseignants qui voulaient exercer leur droit syndical reconnu par la Constitution malienne ont été arrêté manu-militari devant leurs élèves.
Cette scène macabre s’est passé il y a quelques jours dans deux écoles privées de la Commune I. Le promoteur du Collège Doulaye Baba de Doumanzana a engagé depuis un certain temps un bras de fer avec le syndicat des écoles privées et laïc, un démembrement du Snec.
Il est dirigé par Abdoulaye Fotigui Berthé. Ce dernier est sous mandat de dépôt depuis le vendredi dernier après avoir passé 24h menotté à la gendarmerie. Ils étaient au nombre de six enseignants arrêtés devant leurs élèves au Collège Doulaye Baba, sur instruction du promoteur Bolozogola.
Le différend qui les oppose est le refus catégorique du promoteur de permettre aux enseignants de syndiquer comme le stipule la Constitution du 25 février 1992. Chose bizarre,le promoteur, après avoir demandé le licenciement de 13 enseignants à l’inspection de travail, requête qui n’a pas abouti, a fait appel à des étudiants inexpérimentés pour dispenser des cours dans son établissement.
Maouloud Ben Kattra promet que le Snec mettra tout en œuvre pour la libération des camarades détenus à la prison centrale et veillera scrupuleusement au respect des libertés syndicales.
Mohamed Idal El Ansary
Source: lesechos