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COLLECTIF DES RESSORTISSANTS DU NORD : « Sous IBK, pour se faire entendre, il faut prendre les armes »

Les ressortissants du Nord menacent de ne pas reconnaître les autorités intérimaires qui seront installées et déplorent que sous IBK, il faut prendre les armes pour être entendu.

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Les ressortissants des régions de Gao, Tombouctou et Mopti de toutes les communautés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dans une lettre ouverte adressée au président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, le 3 avril 2016, ont condamné la loi votée le 31 mars 2016, instaurant des autorités intérimaires dans le Nord du pays.

Le Collectif demande l’abrogation de cette loi au profit des délégations spéciales actuelles jusqu’aux prochaines élections. Il menace de ne pas reconnaître les autorités intérimaires qui seront mises en place, en demandant aux autres régions du Mali de le rejoindre pour dénoncer l’accord d’Alger en ce qu’il prépare la partition du pays.

Dans la lettre, le Collectif estime que « ce que nous avons compris sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Kéita, c’est que pour se faire respecter et se faire entendre, il faut nécessairement prendre les armes contre son pays, à l’instar de la CMA. En témoignent les nombreuses concessions et les avantages qui lui sont accordés ».

En vue de faciliter l’insertion politique des ex-rebelles, dit-il, une loi a été spécialement votée à travers l’instauration d’autorités intérimaires dont la gestion leur est confiée pour deux ans en application de l’accord d’Alger.

Le Collectif des ressortissants du Nord et de la diaspora dénonce une injustice à l’égard des communautés du Nord. Il estime que le gouvernement joue en faveur de groupes armés (la CMA et consorts) en les réintégrant dans l’armée et dans les services de sécurité,
en versant d’arriérés de salaires d’un montant de 5 milliards de F CFA à des déserteurs.

La nomination à des postes de haut niveau dans les services publics sans vérification préalable des compétences requises pour occuper de tels postes, l’octroi de 400 millions de F CFA pour organiser un forum à Kidal auquel le gouvernement n’était pas autorisé à assister, la libération à tour de bras, sans jugement, de la plupart des combattants du MNLA détenus dans les prisons maliennes etc. sont d’autres griefs du Collectif.

Le Collectif dit ne pas être concerné par ledit accord, car il n’a été associé ni de près ni de loin dans son élaboration, ni consulté sur sa mise en œuvre. « Les groupes armés ne nous représentent pas et, de ce fait, n’ont aucune légitimité à décider à notre place. Nous pensons que ce processus n’a pas été inclusif », poursuit-il.

Djibrilla Touré

(stagiaire)

 

Source: lesechos

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