Hier, dans la mi-journée, une forêt de moto taxis avait pris d’assaut la Place CAN, sise à Lafiabougou, avant de défiler en cortège à travers la ville. Un rassemblement instantané qui avait pour but de protester contre les agressions dont sont victimes les conducteurs de moto taxis, ces derniers jours, à Bamako.
Deux agressions au couteau ont fait un mort en moins de trois jours. Les conducteurs de mototaxis sont la cible d’agressions souvent meurtrières qui suscitent colère et inquiétude chez les acteurs du métier. En effet,dans la nuit du vendredi au samedi dernier, le corps d’un jeune conducteur de mototaxi, âgé de moins de vingt ans, a été retrouvé à la morgue de l’Hôpital du Mali. Selon certaines sources, le nommé Amadou Sacko aurait été égorgé et ses veines sectionnées par les assaillants qui ont emporté sa moto.
Le lundi 8 novembre, aux environs de 20 heures, c’était au tour d’un autre conducteur de moto taxi,Aboubacar Soun, âgé de 26 ans. Il a été agressé par deux individus à l’entrée du Pont Fahd. Selon les explications de la police, les assaillants avaient intimé l’ordre au jeune homme de leur céder sa moto. Face à son refus, il a été poignardé à deux reprises dans le dos. Contrairement à des informations qui ont circulé, hier, la victime n’est pas décédée et est rentréeà la maison, la nuit même de l’incident.
Aussitôt alertés, le Chef de la Brigade de Recherche du 4è Arrondissement,
Coulibaly, et ses hommes se sont rendus sur les lieux. » De la nuit de l’incident à hier mardi, nous avons procédé à des ratissages dans la zone et en ville, qui ont conduit à cinq interpellations dans le cadre de l’enquête en cours « , a indiqué le Capitaine. Pour l’heure, la piste d’une tentative de braquage est privilégiée.
Contacté par nos soins, Moussa Diakité, membre du Syndicat national des mototaxis (Synamota), a exprimé son inquiétude face à cette situation avant d’indiquer qu’une réunion est prévue, ce mercredi, entre les leaders du Synamota, pour trouver des voies et moyens pouvant garantir plus de sécurité aux conducteurs de moto taxis.
Moussa Bilaly Sidibé
Source: l’Indépendant