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Star Oil Mali : La direction dans l’œil du cyclone

Si visiblement tout semble rose dans la société Star Oil Mali, il se trouve cependant que la réalité est tout autre, si bien cachée que même le Directeur Général n’en serait pas au courant. En effet, la face cachée de l’iceberg à la société Star Oil est sa transformation en un véritable empire d’arnaque par ceux-là mêmes en qui le DG aurait placé toute sa confiance.

La vérité n’aurait jamais été mise au grand jour, si des sangsues tapis dans l’ombre n’avaient pas trop tiré le bouchon au point de licencier certains chauffeurs « un peu trop fouineurs » qui voudraient verser leur « sauce » si juteuse et appétissante… pour pouvoir masquer leurs actes de forfaiture. En effet, recrutés dans les règles de l’art par RMO Job-Center, une agence spécialisée dans le recrutement et l’emploi au Mali, des chauffeurs dont le seul crime aura été de réclamer leurs primes de transport, ont été tout simplement licenciés arbitrairement par la société Star Oil.
Il faut savoir que les primes de transport pour la ville de Bamako et environs se chiffrent à 75.000 FCFA par camion dépoté, et 155.000 FCFA pour la ville de Gao et environs par camion dépoté. Ainsi, après des mois de dur labeur sans percevoir un seul « sou » de leurs primes, certains chauffeurs, dont Zoumana Diarra, Issa Diakité, Souleymane Traoré, Ali Dembélé, Mamadou Koumaré… ont décidé de briser le silence pour réclamer leurs dus dont le montant total se chiffrerait aujourd’hui à 11.525.000 FCFA. « Nos primes ont pendant tout ce temps été détournées par des responsables qui sont bien connus de tous. Nous avons fait tout pour rencontrer le Directeur Général. En vain. Nous en avons toujours été empêchés par ceux-là mêmes qui ont détourné nous primes », nous indiquent ces chauffeurs, tous des chefs de famille, aujourd’hui réduits au chômage. Ils n’entendent cependant pas renoncer, quoi qu’il advienne ! Aussi, pour entrer en possession de leur argent, ils se sont organisés en collectif et ont saisi un cabinet d’huissier qui a sommé la société de payer leurs primes. Malgré tout, ils font face à une résistance des caciques tapis dans l’ombre se prévalant d’arguments fallacieux autour de coulages de carburant ayant occasionné de supposées pertes de 3916 litres. Des arguments qui ne tiennent pas la route, pour la simple raison que les chauffeurs ne transportent pas le carburant au hasard, puisque toujours munis de fiches de douanes, avec à la clé un document du Bureau Veritas chargé du contrôle des importations au Mali, portant mention du volume de litres au départ de Dakar, mais aussi celle concernant de pertes possibles occasionnées par évaporation. Sur ce document du Bureau Veritas, il est bien mentionné que le volume en litres au départ est de 45000 litres, contre une perte possible par évaporation de 535 litres. En d’autres termes, pour une citerne qui prend le départ à Dakar avec 45000 litres, son contenu en volume de litres ne peut descendre en dessous des 44465 litres. Mieux, les pertes occasionnées par évaporation au cours du transport du carburant sont remboursées à la société par le Dépôt ! Il n’y a donc pas lieu que les chauffeurs soient privés de leurs primes à cause des pertes par évaporation du carburant qui ne sont nullement de leur faute ! Par ailleurs, faut-il le souligner, les chauffeurs qui sont mis à la porte par la société Star Oil pour avoir osé réclamer leurs primes de transport n’ont jamais été au préalable informés, à leur prise de service, d’une quelconque mesure visant à les priver de leurs droits pour quelle que perte de carburant par évaporation ! « Aucun chauffeur de citerne ne saurait accepter de telle clause, la chaleur étant la source des pertes occasionnées, et non le conducteur du camion. Cet argument que les responsables de Star Oil avancent n’est que de la manipulation. « Ils peuvent donc mentir ou inventer des choses, rien de tout cela ne nous empêcherait de nous battre pour le paiement intégral de nos primes. Cela est d’autant plus vrai que nous avons servi Star Oil loyalement, et que certains responsables, par l’appât du gain facile, se la coulent douce sur notre dos en détournant nos primes de transport», nous indiquent les chauffeurs licenciés, qui se disent certains que le Directeur Général ignore tout de ces pratiques en cours dans sa boite !
Rassemblés par A.K

 

La rédaction 

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