Marathon, football, basket ou rugby, les athlètes du continent ont fait briller leur étoile, à domicile et à l’international.
Quelles sont les limites de l’être humain ? Le Kényan Eliud Kipchoge, financé par la puissante firme de pétrochimie Ineos, a dépoussiéré la question sur la mythique distance des 42,195 km avalée en 1 h 59 min 40 le 12 octobre à Vienne. Pour casser la barrière réputée infranchissable des 2 heures, un marathon non officiel a été monté pour la deuxième fois pour le Kényan après une tentative à Monza (Italie) en mai 2017.
Pour une optimisation maximum, une armée de 41 « lièvres » le devançait afin de le protéger du vent, le bitume du circuit, ultra plat, avait été refait pour l’occasion, etc. Le résultat, critiqué pour être un évènement purement commercial, marque une nouvelle réussite à l’actif d’Eliud Kipchoge, qui, à 35 ans, est probablement le meilleur marathonien de l’histoire. « Marquer l’histoire était mon but. Je suis un homme heureux. Il n’y a pas de limites humaines », a-t-il commenté à Vienne. Le champion olympique, invaincu depuis six, détient déjà le record du monde officiel en 2 h 01 min 39 sec.
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Siya Kolisi remet le rugby sud-africain au sommet
Symbole de la nation arc-en-ciel, le gamin des townships et premier capitaine noir des Springboks, l’équipe nationale de rugby, Siya Kolisi a plongé l’Afrique du Sud dans l’euphorie, début novembre, en guidant le pays vers un troisième sacre en Coupe du monde face à l’Angleterre (32-12), douze ans après leur dernière couronne mondiale et un quart de siècle après la fin de l’apartheid.
« Sitôt posé le pied en Afrique du Sud, avec tous ces gens à l’aéroport, nous avons réalisé notre exploit et étions très fiers d’avoir touché une nation entière. Cela nous a rappelé que nous pouvons accomplir beaucoup de choses avec le sport. Cela peut changer des vies. Espérons que cette victoire va inspirer les Sud-Africains pour faire du bien au pays, pas seulement en termes sportifs », a analysé Kolisi auprès de l’AFP, quelques semaines après ce sacre.
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La CAN, parenthèse enchantée pour l’Algérie
Le retour des héros. Habitués à envahir les rues d’Alger pour porter les revendications du « Hirak », le mouvement de protestation qui secoue le pays depuis février 2019, les Algériens ont connu l’espace d’un été une parenthèse enchantée et inattendue.
Près de trente ans après leur unique sacre africain sur leurs terres, les Fennecs ont réussi l’exploit de décrocher une deuxième étoile lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Egypte. A défaut de « nouvelle indépendance », l’Algérie a célébré l’épopée victorieuse des hommes de Djamel Belmadi dans une incroyable liesse populaire. Jeunes, femmes, personnes âgées, et même membres de la diaspora désireux de ne rater sous aucun prétexte cette journée historique, tous ont troqué leurs slogans politiques par des chants à la gloire des coéquipiers de Riyad Mahrez. L’énième preuve de l’inégalable pouvoir fédérateur du football.
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Pascal Siakam et Serge Ibaka ramènent le titre NBA au Canada
Le titre de NBA quitte les Etats-Unis pour la première fois ! Certes, il n’y a qu’un seul Canadien dans l’effectif des Raptors (Chris Boucher), mais l’exploit symbolise quand même la mondialisation du basket. D’ailleurs, si le grand artisan de la victoire est bien un Américain, Kawhi Leonard, déjà titré en 2014 avec les San Antonio Spurs, plusieurs joueurs internationaux sont couronnés avec la franchise ontarienne : le Camerounais Pascal Siakam, qui joue un rôle majeur dans la raquette, mais aussi les Espagnols Marc Gasol et Serge Ibaka, d’origine congolaise. En finale, les Golden State Warriors, doubles tenants du titre mais privés d’une de leurs stars, Kevin Durant, cèdent au sixième match (4-2).