Le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) a organisé, le vendredi 15 novembre 2024, une conférence de presse en hommage aux Forces Armées Maliennes (FAMa) à l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de la libération de Kidal.
Lors de cet événement, l’ancien député de Yélimané et membre du Conseil National de Transition, Mahamadou Hawa Gassama, s’est exprimé sur la candidature du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, aux prochaines élections présidentielles. Selon lui, les Maliens sont partagés sur la situation actuelle du pays. Une partie estime qu’il est nécessaire de sortir de la transition et d’organiser les élections pour revenir à un régime démocratique. L’autre partie, quant à elle, refuse toute perspective d’élections et souhaite que la transition se poursuive. « Il faut que nous, Maliens, nous décidions. Il n’est pas bon que ce soient aujourd’hui les militaires qui décident s’il faut organiser les élections ou non », a-t-il déclaré, prenant exemple sur les élections de 2013. Pour lui, l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) avait été élu avant la tenue des scrutins, comme le montraient clairement les sondages.
« Partout, c’était IBK ou rien. C’est le même cas aujourd’hui : Assimi ou rien », a-t-il affirmé. Pour l’honorable Gassama, les Maliens doivent être reconnaissants envers les Forces Armées Maliennes, avec à leur tête le Général d’Armée Assimi Goïta.
« Cela fait 31 ans que je suis en politique, même si je n’ai pas fait d’école. Je n’avais jamais imaginé qu’un jour quelqu’un puisse chasser la France, la MINUSMA ou mettre fin à l’Accord d’Alger. Kidal avait échappé à notre contrôle. Certains disent que ces militaires se sont octroyé le grade de général. C’est ce que disent les apatrides, mais c’est dans les recommandations du dialogue inter-malien. Ce sont les Maliens qui ont demandé qu’ils deviennent généraux. En plus de cela, nous devons être reconnaissants envers ces militaires. Le drapeau malien a flotté à Kidal grâce à eux. Il est normal qu’ils soient nommés généraux », a-t-il précisé, ajoutant qu’il avait craint que ces militaires ne se divisent lors de la nomination des grades. Mais, selon lui, ils sont unis et personne ne peut les diviser. « Il est temps que les Maliens décident s’il faut aller aux élections ou non. S’il y a des élections, qui sera candidat ? Mon candidat, c’est Assimi Goïta. Soit on va aux élections avec un seul candidat au nom de l’armée, qui est Assimi Goïta, soit il n’y a pas d’élections et on continue comme les Burkinabés l’ont fait avec Ibrahim Traoré », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité pour les Maliens de s’organiser et de mettre fin à la multiplication des organisations qui prônent des discours contradictoires.
« Nous devons tout faire pour pousser Assimi Goïta à se présenter aux élections présidentielles, même s’il ne le souhaite pas », a ajouté M. Gassama. En termes clairs, pour l’honorable Gassama : « A kadi mogo mi ye, a mandi mogo mi ye, le Général d’Armée Assimi Goïta est candidat. »
YOUSSOUF KONATE
Le Soir de Bamako
