Le général Abdel Fattah Burhan, chef du Conseil militaire de transition au Soudan, est arrivé samedi 25 mai pour une visite impromptue de quelques heures au Caire. Le général, dont c’est le premier déplacement à l’étranger, a été reçu par le chef de l’État égyptien et président de l’Union africaine Abdel Fattah al-Sissi.
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Abdel Fattah al-Sissi a annulé in extremis sa participation à la cérémonie d’investiture du président sud-africain Cyril Ramaphosa pour recevoir samedi au Caire le général Abdel Fattah Abdelrahman Burhan. Les deux hommes ont examiné les derniers développements au Soudan et notamment les tentatives de médiation entre le Conseil militaire et l’Alliance pour la liberté et le changement.
Les deux camps ont suspendu les négociations qui achoppent sur la composition et la direction du Conseil souverain de transition, l’organe qui devra diriger le pays jusqu’à de prochaines élections. Face au blocage, l’Alliance pour la liberté et le changement a annoncé une grève générale mardi et mercredi.
Le président égyptien a assuré le général Abdel Fattah Abdelrahman Burhan du soutien de l’Égypte « aux efforts déployés pour garantir la stabilité de l’État soudanais et réaliser les aspirations de son peuple ».
Selon des sources bien informées, le président al-Sissi a aussi exprimé le souhait d’éloigner les mouvements islamistes de la sphère du pouvoir au Soudan. Le cauchemar du pouvoir égyptien est que le Soudan sombre dans un chaos qui permet aux islamistes de prendre le pouvoir. Une position partagée par l’Arabie saoudite qui aide économiquement le Soudan.
Cela fait 30 ans qu’on vit dans la pauvreté donc notre vie ne pourra pas être pire à cause de la grève. Moi je suis prêt à mourir pour faire gagner la révolution. Donc arrêter de travailler c’est facile.