Des tirs sporadiques mais qui indiquent que la tension reste vive dans la capitale du Soudan du Sud. Mardi 17 décembre au soir, près de trois heures après le début du couvre-feu mis en place par les autorités, on entendait encore des détonations sporadiques d’armes légères à Juba.
Des combats dans la capitale du pays auraient fait entre 400 et 500 morts, selon des données envoyées par les hôpitaux de la ville où les cadavres auraient été transportés. Près de 15 000 habitants ont trouvé refuge auprès de l’ONU, qui redoute des violences ethniques au lendemain de l’annonce d’un coup d’Etat manqué. Les tirs de mardi semblent démentir les affirmations du ministre de l’Information selon lesquelles les autorités ont “le contrôle total” de la situation.
800 blessés
Le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, a précisé que 800 autres personnes avaient été blessées dans ces affrontements entre les forces fidèles au président sud-soudanais, Salva Kiir, et celles d’un de ses opposants.
Dix personnalités politiques “en rapport avec le coup d’Etat déjoué” dimanche ont été arrêtées, a annoncé mardi le gouvernement. Le président sud-soudanais a accusé son rival politique, l’ancien vice-président Riek Machar, limogé en juillet, d’avoir fomenté cette tentative de putsch avec des soldats lui étant loyaux.