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SITUATION SOCIOPOLITIQUE : Le CNSP prêt pour une transition politique civile

Après la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, le mardi 18 août 2020, le Mali est dirigé par des militaires regroupés au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Dans une déclaration mercredi à l’aube soir par son porte-parole, le colonel-major Ismaël Wagué, le nouvel organe dirigeant de l’Etat a promis de mettre en place une transition politique civile avant l’organisation d’élections générales crédibles.

 

 Selon le porte-parole du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), « depuis un certain temps la tension politico-sociale mine la bonne marche du pays. Les contestations nées des dernières élections prouvent à suffisance que le pays va mal. Le Mali est un vaste pays riche de par sa diversité culturelle, riche de son sous-sol, riche de ses hommes, riche de sa faune et de sa flore, mais dont l’existence en tant que pays-nation est menacé dans tous ses fondements. Notre pays, le Mali, sombre de jour en jour dans le chaos, l’anarchie et l’insécurité par la faute des hommes chargés de sa destinée. La vraie démocratie ne rime point avec complaisance ni faiblesse de l’autorité de l’Etat qui doit garantir la liberté et la sécurité du citoyen. Le clientélisme politique, la gestion familiale des affaires de l’Etat ont fini par tuer toute opportunité de développement dans le peu qui reste encore de ce beau pays. La gabegie, le vol et l’arbitraire sont devenus des vertus face à l’ineffectivité de la bonne distribution de la justice. Celle-ci est en déphasage avec les citoyens et n’a pas les moyens d’assurer son indépendance et son efficacité. L’éducation nationale piétine et même patauge. La santé est au plus offrant. La décentralisation prônée comme moyen de rapprocher le pouvoir des populations a complètement manqué d’accompagnement des moyens par l’Etat ».

Le colonel-major Wagué a aussi dénoncé l’insécurité, la mauvaise gouvernance et promis des réponses par rapport aux tueries des 10, 11 et 12 juillet 2020 dans notre pays. « Des villages entiers sont brûlés. De paisibles citoyens massacrés et nous déplorons tous les jours la perte de nos compagnons d’armes. L’horreur est devenue le quotidien des Maliens. Les Maliens sont devenus des refugiés dans leur propre pays en proie à toutes les difficultés existentielles. Le banditisme de grand chemin, braquage et vol à main à armée osée sont légion. Le terrorisme et l’extrémisme détruisent la cohésion sociale et ne sont pourtant pas une fatalité. La mauvaise gouvernance avec son lot de frustration a fait perdre aux Maliens l’espoir d’un lendemain meilleur. Des élections contestées, une épidémie de Covid-19 dont la gestion fait douter de son existence, une population qui ne fait plus foi à son gouvernement, à ses gouvernants ; des élèves et étudiants désemparées, des parents inquiets pour l’avenir de leurs enfants imposent à toutes les forces vives de la nation l’obligation de s’engager pour le Mali. Les atteintes aux droits fondamentaux, les repressions des 10, 11 et 12 juillet exigent une réponse de l’Etat. La grave crise institutionnelle, la lutte contre la corruption, la bonne gouvernance sont aujourd’hui au cœur des attentes fortes. Face à la difficulté de garantir à ce jour le respect de la constitution, l’intégrité du territoire, l’indépendance de l’unité nationale, de la paix et de la cohésion sociale, Monsieur Ibrahim Boubacar Kéita et son régime après dissolution de l’Assemblée nationale, ce jour 18 août 2020, a rendu sa démission. Afin d’éviter au pays de sombrer, nous forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’Histoire d’assurer la continuité de l’Etat et des services publics. Cette lourde responsabilité ne s’accomplira pleinement qu’avec l’ensemble des forces vives de la nation », a-t-il déclaré.

Il a annoncé la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes et l’instauration d’un couvre-feu de 21 h à 5 h du matin jusqu’à nouvel ordre dans notre pays avant d’inviter la société civile et les mouvements sociopolitiques à les rejoindre « pour ensemble créer les meilleures conditions d’une transition politique civile conduisant à des élections générales crédibles pour l’exercice démocratique à travers une feuille de route qui jettera les bases d’un Mali nouveau. L’heure est, au-delà des clivages politiques et idéologiques semant les graines de l’affrontement et de l’intolérance conduisant à la haine qui est maléfique, à la cohésion. Nous demandons aux organisations sous-régionales et internationales de nous accompagner pour le bien-être du Mali. La Minusma, la force Barkhane, le G5-Sahel, la force Takuba demeurent nos partenaires pour la stabilité et la restauration de la sécurité ».

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