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Situation confuse à Kidal : où est passé la société civile malienne ?

Le statut de Kidal reste confus. Après l’intervention des forces étrangères au Mali laquelle a permis de libérer les régions de Gao, de Tombouctou et une partie de la région de Mopti du joug terroriste, les Maliens se demandent toujours si Kidal fait partie ou fera partie du Mali.

Mali conflict

Mais pourquoi la libération Kidal reste  sujet à débat et  demeure  toujours sous occupation du MNLA ? Comme si Kidal ne fait pas partie du Mali, il n’est pas rare d’entendre certaines organisations, comme la Cédéao, et la force Serval, dire que le Mali  a recouvré toute son intégrité territoriale.  Est-ce à dire que la libération de Kidal ne faisait pas partie des objectifs de la Cédéao, de la force Serval et des Etats qui ont combattu auprès du Mali ?
Doit-on parler d’intégrité territoriale du Mali sans Kidal ? Difficile, répondra l’écrasante majorité des Maliens. Même si, c’est ce qui semble se passer aujourd’hui au Mali.
«Kidal est en passe d’échapper au Mali, si les populations ne sortent pas du mutisme et de la passivité dans lesquelles elles se plongent.  Le jeu trouble de la France à Kidal n’est qu’un test pour voir si un statut particulier peut être attribué à la région de Kidal », indique monsieur Kaba Diakité, membre de la sous-section RPM de la Commune V.
«Qu’on ne se voile pas la face, les discours du président de la République ne changeront pas grand-chose dans la situation de Kidal. Je pense qu’IBK a plus que jamais besoin de tous les Maliens pour gagner la bataille de Kidal. Aujourd’hui, si la société civile malienne et tous ceux qui l’ont élu battent le pavé pour dénoncer le jeu de la France  à Kidal, cela lui soulagera, certainement», ajoute M. Kaba Diakité qui se réclame aussi de la Copam. Mais il précise que cette idée de marche n’a jamais fait l’unanimité au sein de la Copam.
«Le hic est que les partis politiques et les organisations de la société  civile ont tous condamné le meurtre des deux journalistes à Kidal, mais peu de partis politiques et d’associations condamnent, du moins officiellement, la situation qui prévaut actuellement à Kidal », a fait remarquer Salif Coulibaly, professeur de l’enseignement supérieur.
Pour lui, c’est une occasion en or qui se présente à la société civile, si elle veut avoir un peu de crédit.
Il y a quelque mois, il n’était pas rare de voir une association assiéger une mairie ou l’Assemblée nationale pour demander le départ d’un maire ou la démission des députés, mais aujourd’hui, les leaders de la société civile se réservent d’évoquer situation de Kidal, de peur d’être mis à la touche par le nouveau roi de Koulouba. Et  pourtant, la bataille de Kidal est un  défi que la société civile se doit de relever.

 

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