Sidiki Diabaté, l’auteur et compositeur au cœur d’une affaire de violence domestique est l’une des figures emblématiques de la musique malienne moderne.
Né le 8 février 1992 à Bamako, Sidiki Diabaté surnommé “le petit prince de la kora” après un concert en France à l’âge de 14 ans appartient à la 72ème génération d’une tribu de musiciens-conteurs originaires du Mali, ce pays Afrique de l’ouest connu pour sa tradition et sa musique.
Héritier d’une famille de musicien célèbre, Sidiki Diabaté commence à pincer les cordes de la kora tout jeune.
Un instrument qui se transmet d’une génération à l’autre puisque son père, le célèbre Toumani Diabaté, s’est fait connaitre à travers le monde grâce au son de sa kora.
Les pieds dans la tradition mais avec une ambition de proposer une musique moderne, Sidiki Diabaté s’impose comme l’un des précurseurs de l’Afro Pop au Mali.
Il associe les sonorités traditionnelles aux beats de Hip-Hop pour donner une nouvelle coloration à sa musique qui très vite séduit.
Sa touche musicale, identifiée par le spot Diabatéba Music, va lui ouvrir les portes d’une carrière internationale marquée par plusieurs duos.
Mais la collaboration qui va réellement marquer le début de sa carrière est l’aventure musicale que lui propose son père.
Une balade sans voix baptisée “Toumani & Sidiki” qui sort en 2014 et qui montre le savoir-faire du père et du fils.
Ils vont ensemble enchainer les concerts kora en main de la France en Australie en passant par le Danemark et les Pays-Bas.
Diplômé de l’Institut national des arts de Bamako où il a suivi un cursus académique, inscrit ensuite au Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté, Sidiki Diabaté ne va pas s’arrêter à ce premier opus.
Le fils du Grammy du meilleur album de musique traditionnelle (53ème cérémonie des Awards à Los Angeles) va tracer sa propre voix entre tempo acoustique et rythmes électroniques.
En 2016, il sort son premier album. Un mélange de ses collaborations et de quelques titres inédits livré sous le titre Diabatéba Music Volume 1.
On y retrouve des titres à succès comme “Fais moi confiance”, “Douaou djabira” ou “Joyeux anniversaire” mémorisés et fredonnés par des milliers de fans de Paris à Abidjan.
En 2017, Sidiki Diabaté retrouve son père Toumani Diabaté dans le groupe (Lamomali) monté par l’auteur et compositeur Matthieu Chedid pour un nouvel album.
Entre temps, l’artiste ne chôme pas en ce qui concerne la scène. Il enchaine les concerts pas moins d’une dizaine de gros concerts entre 2017 et 2018 dans toute l’Afrique de l’ouest.
Des rendez-vous qui attirent des milliers fans et où il joue dans certains cas à guichet fermé. Un succès qui va lui valoir plusieurs distinctions.
Il est désigné meilleur artiste de l’année 2017 à la cérémonie des Tamani d’or, meilleur artiste d’Afrique de l’Ouest à l’édition 2018 des Kundé au Burkina Faso, meilleur artiste d’Afrique de l’Ouest au Primud (trophée du coupé décalé) en Côte d’Ivoire en 2018.
Avec le groupe Lamomali, il reçoit également une Victoire de la musique en France en 2017 dans la catégorie des Musiques du monde.
Le talentueux artiste qui se traçait une carrière dorée va cependant voir sa cote de popularité baisser avec le scandale de violence domestique dans lequel il est cité.
Source: BBC