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Schadrac Kéita, député élu à Tominian : “nous allons nous battre pour qu’il y est plus de femmes aux affaires au Mali”

C’est du moins ce qu’a promis au cours d’un entretien, l’honorable Schadrac Kéita, député élu à Tominian et également président de la Commission Travail, Emploi,  Promotion de la Femme, Jeunesse et des Sports et Protection de l’Enfant de l’Assemblée nationale. Entretien au cours duquel l’honorable Kéita a brièvement rappelé l’importance pour la démocratie malienne, l’adoption de la loi instituant la promotion du genre dans les fonctions nominatives et électives.

honorable Schadrac Keita depute elu Tominian

Il restera gravé dans les annales de l’Assemblée nationale que c’est sous la 5e législature et à l’ère du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, entièrement dévoué pour la cause féminine, qu’une loi à été votée pour faciliter l’accès des femmes aux fonctions nominatives et électives au Mali. Même si le projet de loi ne date pas de cette législature.

Après les hésitations, les réserves et les craintes des conservateurs et de certains leaders religieux et coutumiers, la loi qui a, pendant un bon moment, défrayé la chronique, a été finalement votée le 12 novembre 2015 et promulguée le 18 décembre de la même année par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.

Cette loi sur la promotion du genre, selon le président de la Commission femme, l’honorable Schasrac Kéita, est une bonne loi pour plusieurs raisons.

D’abord, elle est le fruit d’une synergie d’actions de tous les acteurs et de toutes les sensibilités de la société malienne. Toutes les sensibilités de la société malienne ont été consultées en amont et toutes les opinions ont été également prises en compte. Son adoption, a-t-il ajouté, est une avancée significative pour la jeune démocratie malienne. Car les partis politiques qui l’appliqueront verront leurs ressources financières augmentées lors des aides publiques allouées aux partis politiques. Aussi, elle permettra de diminuer l’écart jugé très grand entre les femmes et les hommes dans les fonctions nominatives et électives.

Cette nouvelle loi dispose dans son article 1er qu’à ” l’occasion des nominations dans les institutions de la République ou dans les différentes catégories de services publics au Mali, par décret, arrêté ou décision, la proportion de personnes de l’un ou de l’autre sexe ne doit pas être inférieure à 30%”.

Qu’il s’agisse de nominations ou d’élections, on ne doit en aucun cas, dépasser sur la liste, 70% de femmes ou 70% d’hommes. C’est dire que cette loi ne fait pas seulement la promotion de la femme mais du genre de façon générale, contrairement à l’idée répandue.

Selon un rapport de la commission parlementaire que préside l’honorable Schadrac Kéita, au Mali, les femmes constituent plus de 50,4% de la population. Au même moment, le taux des femmes dans les instances de décisions est en régression. La preuve, sous la 5e législature, il n’y a que 14 femmes députées sur les 147 que compte l’Assemblée nationale. Sous la législature précédente, elles étaient 15 députées de 2002 à 2007 contre 18 dans les années 1997. Ce même constat de la sous-représentation des femmes est réel dans le gouvernement ainsi que dans les communes où on n’enregistre 8 femmes maires sur 703. Aujourd’hui, il y a 927 femmes conseillères communales sur un effectifs de 10774 et 6 femmes sur 73 conseillers nationaux, soit moins de 10%.

Malgré ce tableau jugé sombre, l’honorable Schadrac Kéita pense que l’espoir est permis. Non seulement, le taux de scolarisation des filles aujourd’hui augmente, mais aussi l’application de la loi sur la promotion du genre permettra d’effacer, dit- il, la disparité entre hommes et femmes surtout dans les fonctions nominatives et électives. Pour l’atteinte de cet objectif, il appelle les formations politiques à mettre l’accent sur la formation de leurs militants.

“Nous allons nous battre pour qu’il y est beaucoup plus de femmes aux affaires au Mali. Les femmes sont souvent plus efficaces que les hommes à certains niveaux”, a affirmé le député. Il a assuré que la promotion de la femme se fera en tenant compte des réalités socioculturelles de notre société.

Il a par ailleurs rappelé qu’historiquement la femme a été toujours associée dans la gestion des affaires dans notre société. Pour preuve, le premier gouvernement de l’Empire du Mali comptait 36 membres dont 18 femmes et 18 hommes. Les annales de l’histoire nous enseignent qu’à conférence de Kurukan Fugan, 4 femmes ont siégé au présidium aux côtés de 12 rois de la savane.

 

La rédaction 

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