L’objectif de l’ancien président de l’UEFA : blanchir son nom, corriger son image et, si possible, récupérer son fauteuil.
L’audition de Michel Platini devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester sa suspension de six ans de toute activité liée au football aura lieu le 29 avril, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Platini, privé par cette sanction de ses fonctions de président de l’UEFA, avait interjeté appel auprès du TAS, plus haute juridiction sportive basée à Lausanne, le 2 mars. À l’époque, le TAS avait indiqué qu’il essayerait de rendre sa décision finale avant le début de l’Euro 2016 en France (10 juin-10 juillet).
Paiement controversé de 1,8 million d’euros
L’ancien triple Ballon d’or a été suspendu par la justice interne de la Fifa dans le cadre de l’affaire du paiement controversé de 1,8 million d’euros reçu de la part de Joseph Blatter, ancien président de la Fifa également suspendu pour la même période. Blatter a également saisi le TAS, mais aucune date n’est encore connue pour son audition. Blatter et Platini avaient écopé d’une première suspension de 8 ans, ramenée à 6 en appel par la justice interne de la Fifa. Au coeur de ce dossier, il y a ce paiement controversé, sans contrat écrit, de 1,8 million d’euros du Suisse au Français en 2011 pour un travail de conseiller achevé depuis 2002.
Selon eux, ce versement constituait le solde de la rémunération pour la mission réalisée par l’ancien joueur vedette de la Juventus auprès du président de la Fifa entre 1999 et 2002, sur la base d’un accord oral – type de contrat reconnu en droit suisse – pour ce reliquat. Les magistrats de la Fifa, eux, les avaient jugés coupables d’« abus de position », de « conflit d’intérêts » et de « gestion déloyale », écartant toutefois la charge de « corruption ». L’objectif de Platini, obligé d’abandonner la course à la succession de Blatter pour laquelle il faisait figure de grandissime favori, est désormais de blanchir son nom, de restaurer une image écornée et de récupérer au moins son fauteuil de président de l’UEFA. L’ancien meneur de jeu a toujours dénoncé « une injustice » dans ce dossier.