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Responsabilité sociale des entreprises minières : UN SOUTIEN SÛR A LA CROISSANCE DURABLE

Au regard de la contribution primordiale du secteur extractif dans l’atteinte des objectifs de développement durable et dans la réponse aux attentes de paix et de développement des jeunes et des femmes, l’Institut RSE-Mali (Responsabilité sociale des entreprises) s’est donné comme mission, en coopération avec des réseaux partenaires internationaux, d’initier et d’alimenter la réflexion et les prises de décision touchant la RSE et le développement durable dans le secteur extractif.

Boubou Cissé ministre mine
Ainsi, l’Institut RSE-Mali, en partenariat avec l’ambassade du Canada au Mali et le ministère des Mines, a organisé un symposium d’un jour sur la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) mercredi à l’hôtel Radisson Blu. Ont pris part à la cérémonie d’ouverture le représentant du ministre des Mines, Djibouroula Togola, l’ambassadeur du Canada, Louis de Lorimier, et le directeur de l’Institut RSE-Mali, Moussa Ben Deka Diabaté.
L’Institut RSE-Mali souhaite ainsi offrir l’occasion aux différents acteurs du secteur minier et à leurs partenaires d’exposer leur compréhension de la RSE, de préciser leurs attentes et de partager leurs expériences dans ce domaine.
La RSE englobe les activités volontaires menées de front par les entreprises, au-delà de toutes exigences juridiques, d’une manière durable du point de vue économique, social et environnemental. Il s’agit donc à travers cet atelier, selon le directeur de l’Institut RSE, d’inciter les sociétés minières à faire le suivi-évaluation de leur projet. « Celles (sociétés minières, Ndlr) qui, par exemple, décident de financer un jardinage pour une communauté définie, doivent créer les conditions adéquates pour que les populations puissent rentabiliser leurs productions, transporter leurs fruits sur des marchés voisins et surtout leur apprendre à vivre sans les mines », préconise-t-il.
Cette stratégie de développement à long terme à travers les outils d’évaluation de la RSE participe, de l’avis de Moussa Ben Deka Diabaté, à la bonne gouvernance dans notre pays.
La même conviction anime l’ambassadeur canadien, Louis de Lorimier, qui juge que les firmes minières peuvent contribuer grandement au développement durable en adoptant un comportement socialement responsable dans les pays où elles sont établies. « Le Canada est un intervenant de premier plan dans le secteur minier, ayant réalisé des investissements considérables internationalement, dont 24 milliards de dollars d’actifs miniers canadiens cumulés sur le continent africain incluant plus de 700 millions de dollars d’actif au Mali », précise, à ce propos, Louis de Lorimier.
Il est, par ailleurs, établi que la gouvernance économique est essentielle au développement durable et ne saurait être l’affaire que de quelques intervenants. La bonne gouvernance est le bon comportement que tous les acteurs doivent assurer pour garantir un développement durable. Cela, selon l’ambassadeur canadien, passe par la bonne application de la RSE tout en impliquant tous les acteurs : les entreprises, la société civile et les gouvernements. « C’est une vision, dira-t-il, que nous partageons avec le gouvernement qui a consacré à la responsabilité sociale une place de choix dans le nouveau code minier adopté en 2012 ».
La relecture du code minier envisagé par le ministère des Mines, selon son représentant, se traduira par d’importantes reformes au titre desquelles : l’intégration d’une directive sur la responsabilité sociale des entreprises minières, les directives pour la valorisation de revenus miniers affectés aux communautés locales et le renforcement des instruments de gouvernance dans l’industrie extractive.
Le gouvernement ambitionne en effet de faire du secteur minier un levier de croissance économique en vue de réduire la pauvreté et assurer un développement durable des communautés locales. La stratégie envisagée par le département des Mines consiste, par conséquent, à moderniser l’environnement juridique et législatif et à installer des infrastructures de base adéquates pour inciter les investissements privés dans l’industrie extractive.
« Le but de l’atelier est de créer un cadre ouvert de discussion, permettant de favoriser l’immersion des agents de l’administration publique, du privé et de la société civile sur les notions et les principes de base de cet outil de gouvernance », a précisé le représentant du ministre des Mines, Djibouroula Togola
A titre de rappel, en 2013, le Mali a atteint un rythme de croisière dans la production aurifère, grâce aux investissements privés qui ont permis de produire en moyenne 50 tonnes d’or par an depuis plus d’une décennie. Cette production, indique Djibouroula Togola, a rapporté à l’Etat plus de 218 milliards de Fcfa, soit entre 7 et 8% du PIB et 68,5% des recettes d’exportation au cours des dernières années. Cet or a rapporté aussi plus de 5 milliards aux collectivités territoriales.
Alhoudourou A. MAÏGA
Djibril KAYENTAO

source : L Essor
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