Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Mali et CEDEAO : Une rupture inévitable, mais à quel prix ?

Le 29 janvier 2025 restera une date historique pour le Mali. En actant officiellement son retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le pays affirme une fois de plus sa volonté d’exercer pleinement sa souveraineté. Cette décision, qui s’inscrit dans une dynamique commune avec le Burkina Faso et le Niger, résonne comme un cri d’émancipation face à une organisation perçue comme inflexible et éloignée des préoccupations des populations sahéliennes. Mais au-delà de l’élan patriotique et du principe de souveraineté, une question cruciale se pose : sommes-nous prêts à assumer toutes les conséquences de cette rupture ?

Une sortie aux contours flous

Bamada.net-Si le retrait de la CEDEAO avait été annoncé depuis un an, le manque de clarté quant à ses implications économiques, sociales et diplomatiques demeure préoccupant. Le comité de pilotage mis en place par le gouvernement malien pour préparer cette transition n’a toujours pas livré de recommandations concrètes. Que deviendront les accords commerciaux en vigueur ? Quelles seront les conséquences sur la mobilité des Maliens au sein de l’espace sous-régional ? Comment assurer la continuité des échanges financiers et bancaires ? Autant de questions essentielles qui restent en suspens.

À Lire Aussi : LE PRÉSIDENT SÉNÉGALAIS BASSIROU DIOMAYE FAYE À PROPOS DE LA DÉCISION DU RETRAIT DU MALI DE LA CEDEAO : « J’ai compris la position malienne qui quoi que rigide, n’est pas totalement inflexible »

 

Les partis politiques en alerte

Face à cette situation, le Rassemblement pour le Mali (RPM), parti fondé par feu Ibrahim Boubacar Keïta, exprime ses préoccupations. Il déplore l’absence de mesures concrètes pour minimiser les impacts de cette décision sur les populations et exhorte le gouvernement à renforcer les relations bilatérales avec les États voisins. De son côté, l’Union pour la République et la Démocratie (URD), héritière politique de Soumaïla Cissé, soutient la sortie de la CEDEAO mais plaide pour une transition structurée et apaisée.

À Lire Aussi : Amadou Koïta, président du (PS) Yelen-Kura, à propos du retrait du Mali de la CEDEAO, : « …si j’étais Président de la République, je n’allais jamais quitter la CEDEAO »

 

Un avenir à construire

Moussa Mara, ancien Premier ministre et président du parti Yéléma, insiste sur la nécessité de transparence dans les négociations avec la CEDEAO, notamment concernant la reconnaissance des passeports de l’Alliance des États du Sahel (AES). Il rappelle que le maintien des droits des citoyens et la fluidité des échanges sont des éléments cruciaux pour éviter l’isolement du Mali.

Le départ du Mali de la CEDEAO est une réalité. Cependant, la gestion de cette transition sera déterminante pour garantir la stabilité et l’épanouissement économique du pays. Il revient aux autorités de rassurer les citoyens, d’anticiper les défis et de poser les bases d’une coopération sous-régionale viable et bénéfique pour tous. Le patriotisme ne suffit pas, il faut des actes concrets et visionnaires pour transformer cette rupture en véritable opportunité de développement.

NB : Toute reproduction, intégrale ou partielle, sans une autorisation explicite de notre part est strictement interdite. Cette action constitue une violation de nos droits d’auteur, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire respecter ces droits.

BEH COULIBALY

Source: Bamada.net

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct