Monsieur le ministre depuis plusieurs mois , le Mali vit une crise politique majeure. Une crise amplifiée par les conditions extrêmements troubles dans lesquelles se sont déroulées les élections législatives des 29 mars et 19 avril derniers. Force est de constater que l’opposition au président malien Ibrahim Boubacar Keita est désormais chaque jour plus forte et organisée.
Rassemblée dans une union inédite sous le nom mouvement du 5 juin et du rassemblement des force patriotiques(M5-RFP) cette contestation porte aujourd’hui plusieurs revendications au premier rang desquels figurent la démission du président , et des mesures fortes pour mettre fin à la corruption aux difficultés économiques, sociales et sécuritaires que traversent le pays.
Les manifestations organisées ces derniers jours et en particulier les 10 et 11 juillet, ont été insupportablement réprimées: plusieurs morts, plus d’une centaine de blessés et de très nombreuses arrestations.
La force spéciale anti terroriste (FORCAT), formés par l’armée française, semblent avoir activement participé à cette répression du pouvoir en place
Or il es primordial que notre pays, engagé au Mali depuis 2014 dans le cadre de l’opération Barkhane, ne mêle pas lutte contre le terrorisme islamiste et soutien à un régime despotique qui se discrédite en tirant sur sa jeunesse.
Membre du groupe d’amitié France-Mali de l’Assemblée nationale et comptant dans ma circonscription un membre important de ressortissants maliens . je suis particulièrement sensible et inquiet de cette situation. c’est pourquoi je m’étonne que la France, par votre intermédiaire, compte tenu de ses liens étroits avec ce pays ne soit pas encore exprimée publiquement sur situation et appelée de ses voeux à l’arrêt immédiat de la répression à l’égard de ce mouvement populaire.
Restant bien entendu à votre disposition pour échanger sur cette situation
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le ministre, l’expression de ma haute considération distinguée
Député de la Seine Saint-Denis