Comment rentabiliser les stades camerounais ! C’est pour résoudre cette équation que le Cameroun s’est doté de l’Office national des infrastructures et équipements sportifs (ONIES). Dirigée par Joseph Antoine Bell, l’ancien gardien des «Lions Indomptables», cette structure est dotée d’une autonomie financière. Sa mission est d’assurer l’entretien, la maintenance, l’exploitation, la sécurisation, le développement et la pérennisation des infrastructures et équipements sportifs ainsi que les installations spécifiques réalisées ou aménagées par l’État.
Il y a quelques années, les observateurs considéraient le Cameroun comme «un désert d’infrastructures sportives». Tout ce qu’il avait à présenter était deux vieux stades de plus de 40 ans, sans vestiaire, sans toilettes, sans cabine de reportage et non raccordés à tout ce qui est nouvelles technologies. Aujourd’hui, la donne a fondamentalement changé. L’organisation de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football a permis au Cameroun de se doter d’un fort potentiel dans le domaine sportif. Il est de nos jours classé parmi les pays qui ont les stades les plus modernes au monde. Il y a entre autres stades, Olembè, Fandena, Japoma, Bépenda, Roumdé Adja, ainsi que ceux de Bafoussam et de Limbé.
Selon un cadre du ministère camerounais des Sports, «près de 500 milliards de F CFA (environ 1 milliard de dollars) ont été investis par le Cameroun pour la construction et la rénovation de l’ensemble des infrastructures sportives. La plupart ont été mises à la disposition de la Confédération africaine de football (CAF) pour la CAN…». Et de rappeler, «la maintenance de chacun des stades construits par le Cameroun coûte 1 à 1,5 million d’euros par an». D’où la pertinence de la création de l’ONIES.
M Bolly