Après les manifestations qui ont embrasé Kinshasa fin septembre, le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a publié un rapport sur la répression du régime. Paru vendredi, il fait état de 422 violations des droits de l’Homme au cours de ces opérations, et de 53 décès.
Un mois plus tard, la lumière commence à être faite sur les violences qui ont émaillé les manifestations qui avaient investi les rues de Kinshasa du 19 au 21 septembre dernier. Les enquêteurs du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH)ont en effet publié vendredi un rapport édifiant sur ces journées agitées.
Un bilan non définitif
Selon ce texte, 53 personnes sont mortes au cours des affrontements entre manifestants et forces du régime, dont sept femmes, deux enfants et quatre policiers.
En outre, 422 personnes ont été victimes de « violations des droits de l’homme par des agents étatiques », 143 personnes ont été blessés et 299 arrêtées et détenues illégalement.
Les enquêteurs précisent que ces chiffres « ne sont pas définitifs », certains témoignages étant encore en cours de confirmation. Ce, malgré les obstructions de l’administration, qui a parfois empêché les observateurs de consulter les registres des morgues et des hôpitaux.
Impunité « scandaleuse » de l’État
Le rapport établit par ailleurs que trois policiers ont été battus à mort et un autre brûlé par les manifestants. Le Haut Commissaire aux droits de l’homme Zeid Ra’ad al-Hussein a de son côté dénoncé une impunité « clairement scandaleuse » depuis des décennies en RD Congo.
Les nouveaux abus « continuent d’être perpétrés » de manière « alarmante » et ont augmenté ces derniers mois, selon lui.
Mercredi 19 octobre, le front de l’opposition a trouvé un autre moyen de protester contre le report des élections d’ici à avril 2018 : il a organisé une opération ville-morte, largement suivie à Kinshasa, dont les rues étaient désertes l’espace d’une journée.
Source: Jeune Afrique