Le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, comme annoncé par son camp dès le lendemain du scrutin, du 29 juillet dernier, rejette les résultats provisoires proclamés par le ministère de l’Administration territoriale, mais appelle dans le même temps à un front anti-IBK pour le second tour. Que veut réellement Soumi et ses affidées ?
« Ce sont des résultats manipulés. Nous ne les accepterons pas ». C’est du moins, ce qui ressort de la première déclaration du candidat de la coalition ‘’Restaurons l’Espoir’’, Soumaïla Cissé, le 3 août dernier, suite à la publication la veille des résultats provisoires complets du premier tour du scrutin du 29 juillet.
« JE LE DIS HAUT ET FORT : CES RÉSULTATS NE REFLÈTENT PAS LE VOTE DES MALIENNES ET DES MALIENS ! ILS NE SONT NI SINCÈRES NI CRÉDIBLES.
Ce sont des résultats de la fraude, d’un bourrage honteux des urnes en faveur du président de la République sortant. Ils sont les fruits de grosses irrégularités et de violations délibérées de la loi électorale.
CE SONT DES RÉSULTATS MANIPULES.
NOUS NE LES ACCEPTERONS PAS », a déclaré le candidat du camp de la restauration de l’espoir.
Pour autant, malgré cette contestation, Soumaïla Cissé appelle les autres candidats à la présidentielle à constituer un front contre le président candidat.
« JE LES INVITE À LA CONSTITUTION D’UN LARGE FRONT DÉMOCRATIQUE CONTRE LA FRAUDE, POUR LA TRANSPARENCE ÉLECTORALE, POUR L’ALTERNANCE, LE CHANGEMENT ET LA RUPTURE ».
Alors, il y a problème ! Soumaïla Cissé, qui rejette les résultats, accepte quand même d’aller à un second tour pour lequel il appelle tous les autres candidats, hormis IBK, à le rejoindre ?
Pourquoi accepte-t-il donc d’aller au second tour, alors même qu’il n’accepte pas les résultats proclamés par l’administration et prochainement la Cour constitutionnelle ? Cette déclaration n’est-elle pas une rançon de la panique qui l’a gagné, à la suite à l’effondrement de son rêve d’être à Koulouba ? En tout cas, en optant pour la contestation, le chef de file de l’opposition n’avait nullement plus besoin d’appeler à une coalition anti IBK dans la perspective d’un second tour. Soit il admet, à la suite des observateurs nationaux et internationaux, que le scrutin s’est déroulé dans la transparence dans le respect des règles de la démocratie et reste dans la course, soit il opte pour la contestation, avec les conséquences qui en découlent. Sinon, nous retiendrons du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, que sa bouche souffle le chaud et le froid.
« Je n’aurai jamais amitié ni accointance avec un homme qui d’une même bouche souffle le chaud et le froid », nous enseigne un sage.
Par Sidi Dao
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