Créé en 2012, le mouvement Sabati est un ensemble d’associations musulmanes et de la société civile avec quarante-quatre structures de base à travers tout le pays. Il a pour objet de contribuer à l’avènement d’un Mali nouveau, garantissant le bien-être de sa population sur le chantier du développement socio-économique, de la culture de la paix, de la réconciliation nationale et de la bonne gouvernance.
Mettant l’accent sur ses quatre principes que sont la défense de nos valeurs religieuses, la défense de la Patrie malienne, la défense de nos valeurs sociétale, il entend aussi oeuvrer pour une citoyenneté locale. C’est ainsi que le choix de voter pour le président Ibrahim Boubacar Keïta lors de la dernière présidentielle est venu du Sabati. Mais il faut reconnaître que la confiance a un coût et exige le respect des engagements. Au risque de créer des frustrations.
C’est du moins le constat amer qui ressort d’un forum organisé par Sabati, qui a réuni plus de 200 délégués venus de toutes les régions du Mali et du District de Bamako. Les participants se sont penchés sur différents textes de leur mouvement en vue de se projeter sur l’avenir. Sans oublier d’aborder des questions touchant à la vie de la Nation malienne.
Ce forum qui a débuté avec la lecture du Coran par l’Imam de Mountada, Ousmane S. Traoré, a enregistré la présence de la présidente de la cellule féminine Sabati 2012, Mme Diakité Kadiatou Togola ; du Secrétaire général de la ligue des Imams du Mali ; du Guide spirituel d’Ançar Dine, du président de Sabati 2012 et de Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali.
Toutes ces personnalités, dans leurs inventions, ont mis un accent sur une chose : la considération à l’endroit du peuple que les gouvernants feignent d’oublier. Une considération que, disent-elles, ne leur accorde pas le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Puisqu’aujourd’hui, ce dernier ne respecterait pas le «deal qu’ils aurait ensemble fait» pour soutenir IBK et le conduire à la Magistrature suprême de notre pays.
En tout cas, pour Mahmoud Dicko, le pouvoir d’IBK a trébuché mais peut se redresser s’il accepte d’écouter la voix du peuple malien.
Gabriel TIENOU/Stagiaire
SOURCE : reporter