Le Projet d’appui à la restauration du Système Faguibine (PARF) est une des nombreuses initiatives de l’Etat et ses partenaires dans la lutte contre l’exode rural et pour la stabilisation, la réduction et l’atténuation de la période de soudure tant pour les hommes que pour les animaux. Il est mis en œuvre au bénéfice de 218.000 habitants des cercles de Tombouctou, Goudam et Diré.
Afin d’apprécier les progrès réalisés et donner des orientations nouvelles au PARF qui évolue dans un «contexte sécuritaire très difficile», notamment dans sa zone d’intervention, les administrateurs et partenaires techniques et financiers étaient réunis la semaine dernière au ministère de l’Agriculture.
C’était à la faveur de la 5ème session du Comité de pilotage du plan opérationnel de la phase intérimaire dudit projet. La session était présidée par le secrétaire général du département de l’Agriculture, Abdoulaye Hamadoun, en présence de l’ambassadeur du Royaume de Norvège dans notre pays, Ole Andreas Lindeman et du directeur général de l’Office pour la mise en valeur du système Faguibine (OMVF), Abakar Alzouma Maïga.
Le PARF est le fruit d’un partenariat fructueux entre notre pays et le royaume de Norvège. Il a pris corps à travers l’accord de financement signé entre les deux parties le 17 décembre 2010.
Le PARF touche 218 000 habitants dans 216 villages et 20 fractions des cercles de Tombouctou, Goudam et Diré mais évolue dans un contexte sécuritaire très difficile. Depuis son démarrage en 2011, ses activités ont été exécutées par l’Office pour la mise en valeur du système Faguibine et le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD).
Pour cette session, les administrateurs et les partenaires examineront l’état d’avancement de la phase intérimaire du PARF et donneront des orientations nouvelles. Celles-ci seront prises en compte dans la rédaction des documents à finaliser. Pour le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, en dépit du «très difficile contexte sécuritaire», le PARF a permis la réalisation de travaux de surcreusement, l’appui aux productrices et producteurs en intrants agricoles, l’acquisition d’équipements et la construction de magasins de stockage, entre autres.
Le projet qui arrivera à terme dans 4 mois est en quête de financement pour la deuxième phase intitulée : «Programme cadre pour la restauration et le développement du système Faguibine». A ce propos, le secrétaire général a expliqué que le processus de recherche de financement pour la deuxième phase est en cours.
Par ailleurs, il a remercié le Royaume de Norvège, actuellement chef de file des partenaires techniques et financiers de l’OMVF, d’avoir accepté le financement de la phase intérimaire du projet à hauteur de 525 millions de FCFA. Selon Abdoulaye Hamadoun, le financement de la phase intérimaire a permis de maintenir et de consolider les acquis de la première et de préparer les futurs bénéficiaires à la mise en œuvre du Programme cadre.
L’ambassadeur Ole Andreas Lindeman a affirmé que son pays est prêt à accompagner le Mali pour la deuxième phase du Projet. Mais il souhaite «un signal fort d’engagement» des autres partenaires pour accompagner notre pays.
La Norvège et le Mali n’y arriveront pas seuls, a laissé entendre le diplomate norvégien, qui espère que la réponse aux requêtes de financement adressées aux autres PTF arrivera à temps pour le démarrage des activités.
Pour lui, l’agriculture, l’élevage et la pêche constituent la substance de la coopération entre nos deux pays et ouvrent un meilleur avenir pour les jeunes en leur offrant des opportunités d’emploi.
Mamadou DOLO
Source: infosepte mali