Les acteurs du projet 3A «Assistances alimentaire pour actifs» ont organisé, hier mercredi, au CICB, un atelier national dont l’objectif est de faire la revue après actions du projet de renforcement de la résilience des communautés vulnérables.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Daniel Siméon KELEMA. C’était en présence de la représentante du PAM (Programme alimentaire mondial), Sally HANDOCK ; du coordinateur du projet, Mohamed Macky COULIBALY et des participants venus des six régions couvertes par le projet qui a pour objectif de renforcer les moyens d’existence des populations vulnérables soumises à des chocs récurrents d’ordre climatique ou économique qui doit permettre aux producteurs et productrices agricoles d’être résilients audits chocs.
Selon la représentante du PAM, au cours des trois années d’exécution du projet, son organisation a appris énormément de choses et que cette évaluation est importante en ce sens qu’elle permettra de faire des orientations pour mieux cerner les futures actions.
Aussi, a-t-elle remercié le gouvernement malien à travers le ministère de l’Agriculture qui a engagé avec le PAM un partenariat fructueux pour la mise en œuvre du projet. Dans la même lancée, Mme HANDOCK a salué les acteurs pour le travail effectué sur le terrain tout en témoignant de la satisfaction des bénéficiaires.
Par ailleurs, la représentante du PAM a appelé les acteurs à travailler davantage pour que d’ici 2030 l’objectif «Zéro faim» soit une réalité au Mali.
Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Daniel Siméon KELEMA, a souligné que notre Agriculture est un secteur particulièrement vulnérable au changement climatique. Selon lui, cette vulnérabilité affecte les moyens de subsistance et menace durement les populations les plus pauvres ; et accroît la tension sur les systèmes alimentaires globaux, d’autant plus que la demande alimentaire va considérablement évoluer dans les 40 prochaines années.
«Au Mali, l’extrême saisonnalité prolongée et les mauvaises pratiques ont eu raison de la capacité de production de bon nombre d’agriculteurs, d’éleveurs et d’agro-éleveurs, de pasteurs et des pêcheurs. Ainsi, s’est installée une situation de déficit structurelle qui s’apparente à un éternel recommencement de la disette », a noté M. KELEMA.
Selon le secrétaire général KELEMA, c’est dans l’intention de lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle touchant les populations vulnérables que le PAM, avec l’appui de l’Union européenne, a développé un Programme d’assistance alimentaire pour la création d’actifs. Ce programme, explique-t-il, a pour objectif de renforcer les moyens d’existence des populations vulnérables soumises à des chocs récurrents d’ordre climatique ou économique qui doit permettre aux producteurs et productrices agricoles d’être résilients audits chocs.
Selon M KELEMA, pour assurer une bonne mise en œuvre de ce programme qui est d’une importance capitale pour le développement et l’épanouissement de notre agriculture, le ministère de l’Agriculture et le PAM ont signé un protocole de collaboration basé sur une forte implication des services techniques aux côtés des ONG partenaires du PAM et des populations bénéficiaires.
Il a notifié que c’est dans cette veine que de 2013 à 2015, les acteurs ont cheminé ensemble dans un partenariat de multi-acteurs qui a permis de faire des réalisations sur 503 sites à travers les régions couvertes par le projet.
En effet, la tenue des présentes concertations nationales sur la revue après actions du projet de renforcement de la résilience des communautés vulnérables constitue le couronnement des discussions tenues dans chacune des régions concernées par le programme. Au cours de l’atelier, les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet se sont penchés sur la revue après actions afin d’être suffisamment éclairés sur les forces et faiblesses et les difficultés rencontrées durant les trois ans de mise en œuvre des 3A. Aussi, ont-ils analysé le projet sous tous ses aspects en vue d’en tirer les leçons et de bâtir une nouvelle programmation mieux étoffée.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin