La seconde phase du Programme d’accélération de l’assainissement et de l’eau potable pour tous (DGIS-ASWA I 2013-2018) au Mali, a été lancée, jeudi, à la faveur d’un atelier d’un jour organisé par la Cellule de planification et de la statistique du secteur eau, environnement, urbanisme et domaine de l’Etat (CPS-SEEUD), a constaté l’AMAP.
Financé par le Royaume des Pays-Bas, le programme DGIS-ASWA II 2019-2022 couvre le Mozambique, le Nigeria, le Niger, la Tanzanie, la Somalie, le Burkina-Faso, la Côte D’Ivoire et le Mali. Il vise à améliorer la santé, la nutrition et le bien-être des personnes vulnérables, notamment les femmes et les filles, dans les zones rurales.
Dans les huit pays où il est présent, le projet entend, aussi, assainir le cadre de vie de 224.000 personnes, fournir de l’eau potable à 55.000 personnes et doter 50 écoles d’ouvrages d’eau appropriés en matière de promotion de l’hygiène. A terme, ce sont plus de 2,6 millions d’individus qui seront touchés dans les pays concernés par le DGIS-ASWA II 2019-2022.
L’accès à l’eau potable a été amélioré pour plus de 420.000 personnes grâce au traitement de l’eau à domicile. 122.000 individus ont accès désormais au liquide précieux grâce à la réalisation de 273 nouveaux points d’eaux.
En outre, la DGIS-ASWA I, financé à hauteur de 10.935.400 de dollars américains (plus de 6 milliards de Fcfa), « a permis d’améliorer les conditions de vie de 94.000 Maliens en leur offrant de l’eau potable », s’est réjoui Housseini Amion Guindo. Egalement, 414.000 personnes vivant dans 606 villages ont été appuyées en matière d’éradication de la défécation à l’air libre ainsi qu’en terme d’accès à un assainissement de base. Il a, aussi, permis d’améliorer les conditions d’hygiènes pour 53.500 élèves de 284 écoles des Régions de Koulikoro, Mopti et Sikasso.
S’agissant toujours des résultats de DGIS-ASWA I, Macoura Oularé a, au nom de la représentante résidente de l’Unicef au Mali, rappelé que 500.000 personnes vivant dans 691 communautés ont arrêté la défécation à l’air libre au profit de nouvelles pratiques d’hygiène.
Elle a aussi encouragé le gouvernement malien à rehausser sa part de financement au trio : eau, assainissement et hygiène qui est actuellement de l’ordre de 2,6% du budget. Elle a rappelé que l’engagement de l’Etat est de 5%.
En réponse, le ministre Amion Guindo a réitéré l’engagement de l’Etat à œuvrer davantage pour l’amélioration des conditions de vie de nos Maliens.
Malgré les progrès de la phase I du DGIS-ASWA I (2013-2018), lancé en 2013 dans les régions de Mopti, Koulikoro et Sikasso, beaucoup de communautés – surtout les enfants et les familles vulnérables – ne bénéficient, toujours, pas de leur droit fondamental à l’eau propre et à l’assainissement.
Un droit pourtant nécessaire à la survie et au développement de l’enfant. Son respect permet, par exemple, de réduire de l’ordre de 50% le risque de maladies diarrhéiques. C’est pourquoi les Partenaires techniques financiers : le Royaume du Pays-Bas, à travers la direction générale de la Coopération internationale (DGIS) et l’Unicef, ont décidé de financier la phase II dudit programme.
A l’ouverture des travaux, on notait aussi la présence de l’ambassadeur des Pays-Bas, Jolke Oppéwal et du directeur de la CPS-SEEUDE, Moussa Cissoko.
ABM/MD
(AMAP)