Les élèves des écoles publiques maliennes ont pris d’assaut la cité administrative hier lundi 13 janvier 2020 pour réclamer au Premier ministre la reprise des cours dans les écoles publiques. Ils avaient un slogan à leurs bouches: “l’éducation est un droit”.
Face à cette grève qui risque de plonger une fois encore la nouvelle année scolaire 2019-2020, les élèves ont décidé de prendre leur destin en main. Les élèves, mais aussi quelques étudiants ont décidé de passer à la vitesse supérieure en demandant la réouverture des écoles publiques et la reprise des cours. Si les enseignants ont décidé d’aller en grève pour réclamer leur droit auprès du gouvernement, la conséquence de celle-ci n’aura des impacts que sur la qualité de l’éducation qui sera donnée aux jeunes écoliers Pour rappeler à l’ordre le gouvernement qui doit prendre les dispositions afin de trouver une solution durable aux problèmes de l’éducation, les écoliers se sont donné rendez-vous hier à la primature pour faire passer le message au Premier Ministre, Dr. Boubou Cissé. En effet, les élèves ont bloqué par leur nombre le 2ème Pont de Bamako en allant vers la cité ministérielle, ils réclament la reprise des cours. Les contestataires massés à l’entrée de la Cité administrative ont exigé du gouvernement l’ouverture des classes et d’apporter une réponse à la crise scolaire qui secoue l’école malienne depuis des années. Ils étaient des milliers à faire le déplacement. Quand les parents d’élèves ne s’intéressent plus à l’éducation de leurs enfants, les élèves eux-mêmes décident de prendre leurs responsabilités. Car Scandent-ils, “l’éducation est un droit”. Sur les lieux les responsables des élèves ont été reçus par les conseillers techniques de l’éducation à la primature en l’absence du Premier Ministre Boubou Cissé. Ceux-ci ont promis, selon le compte rendu fait par les responsables des écoliers de bien rendre compte au Premier Ministre à son retour. Pour rappel, les syndicats de l’Education signataire du 15 octobre 2016 sont en grève depuis une semaine. Ils exigent le respect par le gouvernement l’article 39 portant statut du personnel enseignant : “Nous, Syndicats de l’Education , signataires du 15 octobre 2016 (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNESEC, SYLDEF, FENAREC, COSES, SNEC), exigeons: L’application immédiate de l’article 39 de la Loi N02018-007 du 16 janvier 2018, Portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale”, menaçaient-ils dans la lettre de préavis de grève. Malheureusement dans la foulée, l’appel à une trêve lancé par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita n’a pas eu d’échos favorables. « L’esprit civique quant à l’impérieuse nécessité d’une telle trêve sociale », dixit IBK. Ils ont décidé de partir en grève pour 14 jours soit 336 heures allant du mardi 21 au vendredi 24 janvier 2020, du lundi 27 au vendredi 31 janvier 2020 et du lundi 03 au vendredi 07 février 2020 inclus si la revendication ci-dessus n’est pas satisfaite. Cette décision est relative au Décret n°2018- 0067 P-RM du 26 janvier 2018 fixant les modalités d’application du statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et Spéciale. La menace de grève fait suite aux multiples démarches menées auprès des autorités, des acteurs de la société civile et des partis politiques sans succès et surtout le non-respect de l’engagement pris par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, ministre de l’Economie et des Finances, le 04 octobre 2019. Malheureusement dans la foulée, l’appel à une trêve lancé par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita n’a pas eu d’échos favorables. « L’esprit civique quant à l’impérieuse nécessité d’une telle trêve sociale », dixit IBK.
KADOASSO I.
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