Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile a abrité ce lundi 20 février dans la matinée, une réunion portant sur le plan de sécurisation intégré des régions du centre du pays.
Cette rencontre de haut niveau a réuni autour du Général Salif TRAORE, le Chef d’état-major général adjoint des Armées, les directeurs généraux de la Police et de la Gendarmerie, le Chef d’état-major de la Garde nationale ainsi que les représentants de la Direction de la Sécurité d’Etat (DGSE) et de celle de la Sécurité militaire. On y notait également la présence de deux représentants du Ministère de la Justice et de celui de l’Administration de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat.
La problématique de la sécurisation des régions du centre du Mali, se pose de plus en plus avec acuité au regard des violences intercommunautaires et autres cas de banditisme qui s’y déroulent.
La situation sécuritaire dans les régions du centre est caractérisée par une recrudescence des attaques à la fois, contre les forces armées et de sécurité, la Minusma, les autorités administratives et la population.
Ainsi, le plan de sécurisation proposé par le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile se focalisera d’une part sur le renforcement du dispositif sécuritaire, gage de tout renforcement de l’autorité de l’Etat sur le terrain et, d’autre part la part, la prise en compte des questions de gouvernance et de développement socioéconomique.
Sur le plan sécuritaire, il s’agira plus concrètement de créer ou de renforcer trois brigades fluviales et trois centres de secours nautiques à Mopti, Youwarou et Tenenkou dans la région de Mopti. Il en sera de même pour Ségou, Macina et Markala. Il est également prévu la création des centres de secours de protection civile à travers les deux régions du centre.
Fortement inspiré de la politique nationale de lutte contre l’insécurité et le terrorisme, le plan de sécurisation intégré des régions du centre est bâti autour des axes stratégiques principaux suivants :
– Assurer la présence et l’opérationnalité de l’administration publique à tous les niveaux ;
– Coopérer internationalement pour mieux agir localement ;
– Lutter contre la prolifération des armes légères;
– Lutter contre le trafic illicite de drogues et la criminalité organisée;
– Coordonner, suivre et évaluer la stratégie de lutte contre l’insécurité et le terrorisme.
Structuré à quatre niveaux que sont les composantes Sécurité, Gouvernance Développement socioéconomique et Communication, le PSIRC entend implanter sur le découpage administratif des pôles Sécurisés de Développement et de Gouvernance. Il en existera sept dans la région de Mopti à savoir : Mopti, Koro, Bankass, Djenné, Douentza, Youwarou et Tenenkou. Ceux de la région de Ségou sont au nombre de cinq (Nampala, Monimpebougou, Inter fleuve (Souley,Matomo..),Niono-Sokolo-Doura, Timissa- Koua- Benena- Mandiakuy).
La mise en œuvre diligente de ce plan améliorait très certainement et de façon significative, les conditions de sécurité des régions du centre.