Bamako, 1eraoût (AMAP) C’est devenu une tradition, en tout cas un casse-tête et une équation à plusieurs inconnues pour les ménagères : en période hivernale, l’augmentation des prix des légumes, par endroit, en dépit de la fourniture abondante des marchés de la capitale. Paradoxe !!!
Ces produits frais sont majoritairement cultivés par des femmes dont le nombre augmente d’année en année. Cette activité génère des revenus et permet à ces dames de subvenir aux besoins de leurs familles.
C’est le cas à Samanko, derrière Samaya, en direction de la Guinée où de nombreuses femmes pratiquent le maraichage. Et grâce à cette activité, elles aident leurs maris à faire face aux dépenses familiales. Adama Keita, la trentaine, mène cette activité depuis plusieurs années.
Dos courbé, la hanche ceinte d’un morceau de pagne, une daba (houe) à la main, nous l’avons trouvée en train de mettre en terre des semences d’aubergine et de piment. Elle explique qu’après tous ces efforts qu’elle fournit dans son jardin, chaque matin, elle revient encore le lendemain pour d’autres travaux tels qu’enlever les petites herbes pour permettre aux légumes de pousser.
Cette jeune mère battante ne se plaint guère car son mari l’aide régulièrement dans son potager. Non loin d’elle, il y a le jardin de Assan Soumaré. La vieille dame de près de 80 ans peine à marcher correctement pour rejoindre le site. Elle pratique le maraichage depuis plus de 20 ans. Pour elle, ce travail n’est pas facile pendant l’hivernage. Malgré cela, elle s’y plait car elle gagne de quoi subvenir à ses besoins et aider ses belles-filles, en leur fournissant des légumes frais pour la consommation de la famille r. Assan vend le sac d’aubergines à 7.500 Fcfa et le sac de poivrons à 5.000 Fcfa aux revendeuses.
Après Samanko, nous nous sommes rendus au marché de Mamaribougou où Doussou Camara, une revendeuse de légumes, nous a expliqué que tout comme les années précédentes, le prix des légumes a connu une forte hausse. D’après elle, les clients leur rejettent la responsabilité de la hausse des prix alors qu’il n’en est rien. Elle précise que cette situation est due au changement de saison.
Au marché de Wonida, dans un énorme brouhaha, des vendeurs et acheteurs discutent le prix des légumes. Gafou Keita, une cliente achète du céleri. Elle déplore le prix élevé. Selon elle, les vendeuses se sont liguées pour augmenter les prix des légumes, malgré cette période hivernale où les marchés sont bien fournis.
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