Après l’assemblée Générale ayant regroupé le personnel de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA), les responsables syndicaux de cette banque étaient face à la presse, hier lundi 29 juin 2020, à la Direction Générale par rapport au cas de leur camarade Mme Keïta Fatoumata Sangho qui fait l’objet de beaucoup de polémiques.
Cette conférence était principalement animée par le secrétaire général du Comité Syndical de la BDM-SA, M. Papa Sadio Traoré, le Secrétaire aux Revendications, M. Daouda Diarra et d’autres responsables de ce Comité Syndical. Selon M. Traoré, le Comité Syndical des 500 travailleurs de la BDM- SA a pris note de la tenue d’une conférence de presse d’un groupuscule au sein du SYNABEF, sur une probable grève du secteur et a jugé utile d’organiser une Assemblée Générale de sa base.
Le personnel de la BDM-SA réuni en Assemblée Générale, le 29 Juin 2020 a découvert avec beaucoup de surprise et d’amertume dans certains médias le 25 Juin 2020 et jours suivants que son Institution, son Directeur Général et le Secrétaire Général de son Comité Syndical sont exposés sur la place publique à travers un Communiqué de Presse faisant état de l’existence d’une prétendue violation de droits élémentaires et des libertés syndicales concernant Mme Keïta Fatoumata Sangho. Le même communiqué relate que l’intéressée a fait l’objet d’une mutation illégale en octobre 2018 alors qu’elle était engagée aux côtés du nouveau bureau en pleine campagne.
En outre, il y est noté des propos dans certains passages du document qui distillent des expressions discourtoises à l’endroit du Directeur Général de leur Etablissement. Selon le Secrétaire Général, l’Assemblée Générale du personnel de la BDM-SA a rappelé au Comité Syndical qu’”il est là pour défendre les intérêts économiques et moraux des employés” ; et qu’il n’y a pas d’employés sans employeur. Selon lui, la Direction Générale de la Banque de Développement du Mali-SA est respectueuse des droits des travailleurs et des libertés syndicales de même qu’elle reste attentive aux conditions de vie et de travail de l’ensemble des salariés et est disposée à toujours dialoguer chaque fois que cela s’impose.
Le Comité Syndical quant à lui y veille scrupuleusement sans faiblir conformément aux engagements pris pendant la période des campagnes électorales devant les camarades travailleurs. Il ressort des explications du secrétaire général du Comité Syndical qu’en ce qui concerne le cas dit de Mme Keïta Fatoumata Sangho, le personnel soutient qu’elle a fait l’objet d’une mutation régulière et très normale par la Direction Générale de la Banque. Elle demeure forte de ses prérogatives, (dans l’intérêt exclusif) pour les intérêts de l’Etablissement à l’instar d’autres salariés qui du reste exercent actuellement dans certaines des régions les plus éloignées du pays, et plus sont en proie à l’insécurité.
Selon lui, le personnel se dit étonné de voir que cette affectation à ce jour abrogée suite à la mutation de Mme Keïta à l’Agence de Djicoroni-Para, pour des nécessités de service, fasse l’objet d’un préavis de grève, alors que celle-ci poursuit ses activités professionnelles au niveau de son nouveau service. Pour lui, le personnel ne comprend donc pas pourquoi une situation qui remonte à octobre 2018 soit évoquée en Juin 2020. Il estime qu’en réalité cette question d’affectation dite illégale est sans objet. L’Assemblée générale du personnel a aussi marqué son incompréhension face à l’attitude d’un Groupuscule du SYNABEF qui exige le retour de Mme Keïta Fatoumata Sangho à un poste d’encadrement supérieur rattaché à la Direction Générale avec des avantages comme un véhicule de fonction, alors que la Banque compte plus de 500 cadres et agents compétents qui pourraient tous aussi y prétendre. Elle ne comprend pas cette démarche d’autant plus que le SYNABEF est censé être une organisation impartiale dans la gestion des affaires concernant l’ensemble des militants et non les seuls membres du bureau proches d’un petit cercle.
Donc le personnel de la BDM-SA se désolidarise de toutes actions de grève concernant le cas dit de Mme Keïta Fatoumata Sangho pour lequel il ne perçoit pas une source de conflits, surtout à un moment où la gestion des effets de l’après COVID-19 et la situation sociale du pays mobilisent en priorité tous les décideurs du pays et le secteur bancaire en particulier. Le Comité Syndical estime que la prétendue grève n’est ni légale, ni légitime.
Tougouna A. TRAORE
Source: nouvelhorizonmali