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Paix en Libye : Angela Merkel attentive aux appels de l’Afrique

La crise libyenne est au centre d’une conférence internationale qui s’ouvre à Berlin en Allemagne, le 19 janvier, sous l’égide des Nations Unies. La Chancelière allemande, Angela Merkel a eu une oreille attentive aux appels de l’Afrique, en invitant à cette conférence, des dirigeants africains, dont le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso qui préside le comité de haut niveau de l’Union africaine sur cette crise.


Une vue des participants à la réunion de Brazzaville (photo d’archives)
L’objectif principal de la Conférence de Berlin, selon l’envoyé spécial de l’ONU, Ghassen Salame, est d’unifier les positions, notamment celles des membres permanents du Conseil de sécurité sur la Libye. Il s’agit, donc, de réunir ces parties pour espérer trouver une solution durable à cette crise.

L’Union africaine a, de tout temps et ce, depuis le déclenchement de la crise libyenne en 2011, demandé à être écoutée dans la résolution de ce conflit. Cette position commune du continent a toujours été relayée par le président congolais, Denis Sassou N’Guesso à qui ses pairs ont confié la responsabilité de diriger le comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye.

En invitant l’Afrique, notamment le président en exercice de l’Union africaine, l’égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le président du comité de haut niveau sur la Libye, la chancelière Angela Merkel a bien entendu cet appel. Nul doute que l’invitation de Denis Sassou N’Guesso à ses pourparlers sur la Libye témoigne aussi de la reconnaissance de son engagement à la cause libyenne, lui qui, épris de paix, s’est toujours investi dans la résolution de conflits en Afrique.

Au début de la crise libyenne, l’Union africaine avait déjà donné de la voix en demandant aux protagonistes et même aux puissances étrangères dont les intentions d’employer la force transparaissaient, de privilégier le dialogue au détriment de la violence. Mais, hélas, cette option avait été ignorée. D’ailleurs, une délégation des chefs d’Etat africains, dont Denis Sassou N’Guesso qui étaient en route en vue d’amorcer le dialogue avec les différentes parties en conflit en Libye, s’est arrêtée en Mauritanie, parce que le déluge de bombes avait déjà commencé à être déversé sur la Libye.

Mais, les bombes n’ont pas apporté la paix. Et l’Union africaine a continué à insister sur l’impérieuse nécessité d’un dialogue entre filles et fils libyens pour ramener la paix dans ce pays frère. D’où, elle a relancé son comité de haut niveau dont la présidence a été confiée au président du Congo, Denis Sassou N’Guesso.

Depuis, le chef de l’Etat congolais a repris du service, en multipliant initiatives et contacts, en dépit des interférences nocives dans ce conflit aux multiples conséquences, non seulement pour la Libye, mais aussi pour toute l’Afrique, pour ne pas dire pour le monde entier.

Fort de son expérience dans la recherche des solutions aux conflits sur le continent, le président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye s’est effectivement positionné comme un acteur pivot dans le conflit libyen. Il a initié et pris part aux rendez-vous internationaux pour faire entendre la voix de l’Afrique. Il a eu des contacts avec l’Algérie, l’Egypte et les pays voisins de la Libye. Dans sa série de contacts, le président du comité de haut niveau n’a pas ignoré les membres du haut conseil des villes et tribus libyennes qui se sont réunis, à Brazzaville, autour de lui, le 26 novembre 2017.

Le 1er février 2018, le président du Conseil supérieur des villes et Tribus libyennes était à Brazzaville où il avait rencontré le chef de l’Etat congolais. Ageli Abdoussalam Brani saluait, à cette occasion, la sérénité et l’engagement du président Denis Sassou N’Guesso dont l’action devrait, selon lui, permettre à la Libye d’aller vers les élections libres, transparentes et crédibles. « On sait que le président s’occupe du dossier de la Libye depuis 2011, jusqu’à ce jour […] il est fidèle à l’Afrique et se préoccupe de la situation actuelle de la Libye. Nous lui faisons confiance », déclarait-il.

Par ailleurs, dans ses contacts avec les différents acteurs libyens, en fin médiateur, Denis Sassou-N’Guesso n’a pas de parti pris. Il discute avec tout le monde avec le même objectif : emmener tous les protagonistes à s’asseoir autour d’une même table pour parler de l’avenir de leur pays.

L’Afrique préconisait la tenue d’un dialogue inter-libyen avant l’organisation des élections. Pour Denis Sassou N’Guesso, l’avantage de cette option est de réconcilier les libyens avant toute élection. Mais, les puissances étrangères ont, une fois de plus ignoré cette position africaine, optant pour la tenue des élections générales en Libye avant toute forme de réconciliation nationale. Pourtant, les Libyens n’ont pu aller aux urnes, faute de paix.

Le 06 janvier dernier, lors de l’échange des vœux de nouvel an avec le corps diplomatique accrédité au Congo, le chef de l’Etat congolais a martelé sur la nécessité de ne pas ignorer la voix de l’Afrique dans le conflit libyen. Pour lui, en effet, « toute stratégie de règlement de la crise libyenne tendant à marginaliser le continent africain pourrait se révéler complètement inefficace et contre-productive ». Il a justifié cette demande africaine, entre autres, par le fait que « la Libye est un pays africain et les victimes du conflit libyen sont essentiellement en Afrique ».

A Berlin, Denis Sassou N’Guesso pourra de nouveau, insisté sur cette position et surtout sur la nécessité du dialogue entre libyens, comme seule piste pour une sortie de crise en Libye.

A noter qu’à Berlin, Denis Sassou N’Guesso sera aux côtés des dirigeants de la Russie de la Turquie, des USA, de la Chine, de l’Italie, de la France, de l’Egypte et de l’Algérie, ainsi que des Emirats Arabes unis.

Source: alwihdainfo

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