Dans un communiqué d’une ONG norvégienne, publié le vendredi dernier, il ressort que de janvier 2018 à maintenant près de 50.000 personnes se sont déplacées dans les Régions du Centre et du Nord du Mali. Soit un taux d’augmentation de 60% par rapport à la même période en 2017. Selon l’ONG, les raisons de ces déplacements massifs s’expliquent par «les combats intercommunautaires, la recrudescence des groupes armés…. ».
Selon le Chef de mission du Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC) au Mali, Hassane Hamadoun, qui a commenté la situation selon laquelle « il est très préoccupant de constater le niveau de ressources investies dans les opérations militaires lorsque des milliers de personnes fuient chaque jour leurs habitations et n’ont absolument pas de quoi se nourrir ». Il trouve que le nombre de déplacés s’est aggravé dans le Nord et le Centre du Mali, où les conflits armés et opérations militaires sont en recrudescence.
D’un autre côté, cette information est donnée à un moment où la Croix-Rouge tente de convaincre les Groupes armés de « faciliter » la tâche des acteurs humanitaires. Selon la société humanitaire, à Ménaka, l’une des zones les plus instables du pays, c’est environ 800 familles qui ont trouvé refuge dans des camps de fortune dans la localité et à Andraboukane. Une déplacée dans le camp interrogé par l’AFP explique son calvaire. Native de Ménaka, elle avait fui les conflits armés pour aller au Niger. «Nous sommes de retour; mais nous avons perdu tous nos biens, nos maisons. Est-ce qu’on peut vivre comme ça ? Si le Mali ne nous aime pas, on retourne au Niger », s’est-elle lamentée auprès de nos confrères de l’AFP.
En plus des nombreux déplacés, cette Région du Mali non loin de la frontière avec le Niger, depuis des mois, fait face à de multiples attaques commises par des Hommes armés non identifiés. Des attaques au cours desquelles beaucoup de civils ont trouvé la mort.
Adama A. Haïdara
LE COMBAT