« 63 terroristes » et 25 personnes ont été tués jeudi 9 janvier lors de l’attaque du camp militaire de Chinagoder, selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense, un mois après l’attaque par des jihadistes du camp d’Inates dans le même secteur, qui avait fait 71 morts.
C’est le poste militaire de Chinagoder, à 10 km de la frontière malienne, qui a été attaqué à 13h locales. La même technique de combat a été utilisée par les jihadistes comme à Inates : pilonnage et destruction du réseau GSM dans le village de Dareydey.
Mais cette fois-ci la stratégie des jihadistes n’a pas marché. Les soldats en poste ont résisté aux assauts des jihadistes qui ont tenté de prendre en tenaille la garnison. En effet ce sont deux colonnes de terroristes qui ont attaqué la position des soldats.
Plusieurs véhicules lourdement armés sont arrivés du côté ouest, direction Akabar au Mali. La seconde, essentiellement composée de plusieurs dizaines de motos, est venue du côté est de la forêt de Ikrafane au Niger. Les soldats de Chinagoder qui ont toujours en mémoire la perte de leurs 71 camarades à Inates ont opposé une farouche résistance et ont pu donner l’alerte par radio pour demander un appui aérien.
La chasse française est intervenue très vite, dit-on sur demande de l’état-major. En 15 minutes les mirages 2000 de Barkhane étaient à la verticale de Chinagoder, situés à 290 km au nord de Niamey. Quant aux drones américains, ils ont effectué deux frappes importantes. La première sur une colonne de véhicules terroristes en fuite et rattrapée à la frontière malienne. La seconde sur un groupe de motos des jihadistes.
RFI