Au moins 50 personnes sont mortes au Niger après des inondations provoquées par les pluies torrentielles qui s’abattent depuis juin sur ce pays désertique, selon un nouveau bilan communiqué jeudi par l’ONU. « A la date du 10 septembre 2017 », les intempéries ont fait 50 morts, 47 blessés et 117.644 sinistrés, principalement à Niamey, la capitale et dans les régions de Dosso (sud), Tillabéri (ouest), Maradi et Zinder (centre-sud), selon des données transmises à l’AFP par le Bureau des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha) à Niamey.
Les bilans les plus lourds ont été enregistrés dans la capitale avec 21 morts et 10 blessés, à Maradi (neuf morts et 26 blessés) et à Tillabéri et à Zinder (huit morts chacune). A Agadez (nord), aux portes du désert, on dénombre 19.726 sinistrés.
Selon Ocha, 9.267 habitations et 31 écoles se sont effondrées et 16.048 têtes de bétail ont péri dans tout le pays. En outre, 709 puits ont été ensevelis et plus de 84 tonnes de céréales et 9.804 hectares de champs et jardins détruits, toujours selon l’agence onusienne.
Le bilan s’est surtout alourdi à cause de la crue du fleuve Niger amorcée en début du mois à Niamey, Dosso, et Tillabéri, a expliqué à l’AFP une source humanitaire.
L’Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN, neuf Etats), redoutant des inondations pires que celles de 2012 qui avaient fait des dizaines de morts et près de 500.000 sinistrés au Niger, s’était d’ailleurs inquiétée début septembre de la montée des eaux.
Cette crue est favorisée par les fortes pluies qui s’abattent depuis juin sur le Mali et le Niger. Après des alertes jaune et orange, on n’est « plus qu’à 21 centimètres de l’alerte rouge », a récemment averti le ministre nigérien de la gestion des Catastrophe, Lawan Magadji. Mais, l’ABN a annoncé jeudi qu’elle pourrait « rétrograder » son l’alerte orange en alerte jaune dans la capitale, en raison d’une « tendance à la baisse des eaux ».
Néanmoins les autorités du Niger continuent à appeler des milliers de riverains et d’insulaires à « redoubler de vigilance » et à évacuer les zones menacées. Elles ont demandé aux sinistrés de se reloger temporairement sur des sites déjà aménagés.
Pays pauvre de 17 millions de personnes et aux trois quarts désertique, le Niger est régulièrement confronté à des crises alimentaires en raison de la sécheresse, et à de fortes inondations liées aux changements climatiques.
source: Belga