Dans le cadre de la célébration de la Journée de l’enfant africain, la première Dame Mme Keita Aminata Maiga a déposé, hier jeudi, une gerbe de fleurs au Mur des Enfants, sis au centre ville de Bamako, près de la direction de la société Pari Mutuel Urbain (PMU-Mali). A l’instar des autres pays membres de l’Union Africaine, le Mali a retenu comme thème cette année « conflits et crises en Afrique, protégeons les droits des enfants ».
Cette journée est célébrée habituellement chaque 16 juin. Mais, cette année, en raison des contraintes jeûne musulman observé courant le mois béni de Ramadan, les organisateurs ont décidé d’ajourner les festivités. D’où le déroulement de la cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs, organisée hier jeudi 21 juillet. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités dont Mme le ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille Sangaré Oumou Ba, du PDG du PMU-Mali Arouna Modibo Touré, du représentant de Enda-Mali Moussa Sissoko et de nombreux autres acteurs intervenant au Mali dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l’enfant.
La commémoration de la Journée de l’Enfant africain symbolise la solidarité africaine pour le bien-être des enfants sans distinction de races de couleur, de sexe, de langue. Le dépôt de gerbe de fleurs est donc une marque de souvenir du massacre dont les enfants ont été victimes de Soweto en juillet 1976. Ces événements tragiques ont été rappelés par les différents intervenants à la cérémonie présidée par la première Dame du Mali. Pour Kéïta Aminata Maïga, les besoins exprimés par les enfants sur la fresque murale commémerative constituent des droits absolus de tous les enfants. Ils ont droit à la vie, à la santé, à l’éducation et à un plein épanouissement « C’est quelque chose qui nous préoccupe fortement » a-t-elle dit. Elle a expliqué que lors de la construction du Mur de l’Enfant, l’initiative était qu’il soit un ouvrage visible qui interpelle la conscience collective. Cependant, a-t-elle souligné, le Mur est quasiment invisible à cause de son emplacement géographique (centre commercial). Malgré tout, Mme Keita Aminata Maiga tient à mettre l’accent sur l’importance de l’ouvrage comme outil d’éducation qui sensibilise les enfants sur ce s’est passé en Afrique du Sud. Il leur sert à leur permettre de connaitre leurs droits inaliénables. « Il faut que les enfants sortent de la rue. Ce Mur doit donc être transféré au Cité des enfants » a-t-elle recommandé.
Auparavant, le représentant de Enda-Mali Moussa Sissoko a expliqué que ce Mur des enfants a été érigé en mars 1989 à l’occasion du symposium des artistes intellectuels pour la survie et le développement de l’enfant. Il a été construit pour réserver un espace convivial aux enfants. C’était aussi une façon de les faire détourner des pratiques qui nuisaient à leur éducation et développement. Il explique qu’à la place du mur se trouvait un grand arbre sous lequel les enfants de la rue s’adonnaient à des pratiques malsaines, notamment la consommation de stupéfiants. Pour venir en aide à ces enfants, selon Moussa Sissoko, « nous sommes venus vers eux et leur avons demandé leurs expressions. C’est ainsi qu’ils ont dessiné sur le sable tous leurs besoins. Ces besoins exprimés ont ensuite été transcris sur le Mur »
F.NAPHO