Dimanche, dernier le stade Mamadou Konaté était noir de monde. Motif : la déclaration de candidature de Moussa Mara, leader du parti « Yelema », et maire de la commune I « je suis candidat à la prochaine élection présidentielle. Je prie Dieu pour que cette élection se passe dans la concorde et qu’il accorde le pouvoir à celui qui saura sortir notre pays de la crise, dans l’entente entre les Maliens afin qu’ils puissent s’engager pour de lendemains meilleurs » a t- il lancé dans un tonnerre d’applaudissements. Pour le candidat du parti du « changement » le Mali traverse une zone de turbulence par la faute des dirigeants qui n’ont pas su, se mettre au service de la population, anticiper les problèmes, être transparents, dire la vérité et s’engager dans un partenariat fécond avec le peuple en lui demandant de fournir les efforts qui lui reviennent. Par la faute de nous tous, restés passifs devant la lente et inexorable détérioration de la situation a-t-il indiqué. Et le candidat du parti « yélema » à l’élection présidentielle du 28 juillet prochain de poursuivre, le verbe toujours haut : « nous devons plus que jamais mettre fin au déclin du Mali en empruntant la voie du sacrifice et du don de soi. Celle du vrai changement qui passe par une remise en cause personnelle et une évolution collective vers la vérité et la justice, le travail et la discipline, la rigueur et la solidarité».
Selon Moussa Mara le changement voulu par l’ensemble du peuple malien ne peut s’opérer que par « un changement de leadership avec des hommes neufs, compétents, honnêtes, justes, vertueux, dont le parcours éclaire suffisamment ces qualités ». Moussa Mara s’en prend à la vieille garde politique qui estime qu’il est trop jeune pour prétendre à la magistrature suprême et qu’il connaît mal le pays «du haut de mes 38ans, je mesure parfaitement le défi qui nous attend. Pendant les dix dernières années, j’ai parcouru le pays, échangé avec les populations, appréhendé leurs conditions de vie et analysé tous les freins à l’essor de ce pays ». Avant d’ajouter : «de tous les candidats, je suis le seul à avoir écrit trois livres sur le Mali». Le candidat Mara estime que le temps est favorable à la jeunesse.
Badou S. Koba