Le candidat du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) à la présidentielle, Choguel Kokalla Maïga était face à la presse. C’était vendredi dernier, à la Maison de la presse. Objectif : présenter au peuple malien son projet de société.
« Restituer au Mali son honneur et sa dignité », tel est le slogan de campagne au MPR. Ce choix se justifie par le fait que l’élection présidentielle aura lieu dans un contexte particulier. Celui d’un pays pratiquement sous tutelle, a dit le candidat du parti du tigre.
Reconnaitre publiquement sa faute, n’est pas la tasse de thé des politiques en Afrique. Surtout au Mali. On préfère retourner sa veste aussi vite que le vent. Ce mythe, Dr Choguel Kokalla Maïga, l’a brisé. Deux fois ministres dans les gouvernements du défunt régime, le candidat du MPR a reconnu publiquement la responsabilité de son parti, au même titre, que celui des autres partis politiques dans la déliquescence de l’Etat malien. «Le peuple malien, après 1991, a été trahi par son élite et non, par son armée. Nous aurions dû nous poser un certain nombre de questions. Pour ne l’avoir pas fait, nous avons été entrainés dans une gestion calamiteuse du pays », a dit le candidat. Et d’ajouter : « j’ai décidé de procéder à cet examen, car notre peuple à l’heure du choix aussi crucial, duquel va dépendre sa destinée pour les cinq années prochaines, a besoin de connaitre la vérité ».
Pour un Mali nouveau, Choguel promet dans sa vision politique de rebâtir l’Etat malien ; de réaffirmer l’unité du peuple et l’intégrité de son territoire, de restituer le pouvoir au peule ; de former le citoyen en assurant l’épanouissement de la femme et en donnant l’espoir à la jeunesse.
Au titre de ses engagements qui découlent, selon lui, de sa vision, le candidat s’engage sur six points principaux. Il s’agit, de moraliser la vie politique et la vie publique; d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national ; de réorganiser le « vivre ensemble » ; de remettre en état l’économie pour répondre à la demande sociale ; contribuer à la promotion de la femme ; enfin, de repenser l’école malienne et redonner l’espoir à la jeunesse.
Mamadou Togola