Le très respecté Imam Mahmoud Dicko semble retrouver ses réflexes d’antan, ceux qui ont fait de lui le leader de la société civile le plus populaire et le plus estimé. Ila toujours défendu des valeurs et a fait siens le combat pour les plus brimés, les plus faibles et les plus démunis de la société. Son meeting du 29 février ressemble à ceux du 10 février 2018 et du 5 Avril 2019, en termes de contenu, car tous ces meetings avaient les même objectifs plus de paix sociale, de justice, de sécurité et de bonne gouvernance.
Pour rappel, c’est son meeting du 5 Avril qui a précipité le départ du très controversé Premier Ministre SoumeylouBoubèyeMaiga. Mais depuis cette prouesse inédite, l’Imam Dicko a inscrit d’autres rôles à son agenda, à savoir celui de leader politique, avec la création d’un mouvement « Politico-religieux », la Coordination des Mouvements et Associations de soutien à l’Imam Mahmoud Dicko ; CMAS. L’ancien Président du Haut Conseil Islamique du Mali, qui est sans nul doute l’un des remparts protecteurs du Peuple, va-t-il rester dans ce rôle sans mélanger serviette et torchon ? Sa présence sur la scène politique serait un handicap sérieux et entacherait son noble combat ; donc il doit s’en éloigner pour ne pas donner de prétexte à ses détracteurs de le vilipender. Par ce énième meeting réussi, l’Imam Dicko a une nouvelle porte de sortie honorable de la scène politique pour se consacrer à la société civile.
L’ancien Président du Haut Conseil Islamique semble véritablement couper le sommeil aux hauts dirigeants du pays qui, trouvant les propos de l’Imam outrageants, ne sont pas passés par mille chemins pour le convoquer au Tribunal de la commune V Brigade au motif qu’il a tenu des propos qui s’apparentent à un appel au soulèvement contre le régime. Mauvaise appréciation ou mauvais coaching des conseillers du Président de la République ? Aujourd’hui, vouloir importuner Mahmoud Dicko c’est non seulement préparer le lit au soulèvement, mais aussi et surtout, le rendre encore plus populaire, même étant victime. Donc, il se peut que les responsables d’une cabale judicaire ne soient rien d’autres que les bourreaux du régime.
Youssouf Sissoko
Source: Journal le Pays- Mali